Coup de pouce à un jeune compositeur français, Raphaël Lucas, dont le premier opéra, intitulé Confession, a remporté aux Etats-Unis le prix 2011-2012 de l’opéra de chambre contemporain décerné par la National Opera Association. A l’origine, Confession est une commande de la compagnie new-yorkaise Purchase Opera, destinée à prendre la place d’Il tabarro dans le triptyque de Puccini aux côtés de Suor Angelica et de Gianni Schicchi. Est-ce la raison pour laquelle cette musique semble parfois hantée par le lyrisme éperdu du compositeur lucquois ? La langue anglaise et l’utilisation du célesta aidant, on pense aussi au Britten de Turn of the screw. Surtout on se demande pourquoi le jeune homme, sétois de naissance, a été obligé de s’exiler aux Etats-Unis pour étudier la musique. N’aurions-nous plus les moyens de retenir et d’éduquer nos jeunes talents ? Christophe Rizoud