Forum Opéra

Requiem — Ambronay

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
29 septembre 2012
Lux perpetua

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Wolfgang Amadeus Mozart

Concerto pour clarinette, K. 622
Requiem, K. 626

Soprano
Lucy Hall
Alto
Angélique Noldus
Ténor
Hui Jin
Basse
Josef Wagner

Chœur de Chambre de Namur
New Century Baroque
Direction musicale
Leonardo García Alarcón

Ambronay, Abbatiale (dans le cadre du Festival d’Ambronay), samedi 29 septembre 2012, 20h30

 

Décidément, Leonardo García Alarcón ne cesse d’éblouir les auditeurs d’Ambronay, tout en illustrant par ses changements de registres le thème de la métamorphose retenu pour cette 33e édition. Après avoir ouvert le festival aux accents d’un Nabucco de Falvetti inédit, voilà qu’il nous donne quinze jours plus tard une magistrale leçon d’interprétation de Mozart, dans laquelle nous retrouvons aussi le très beau Chœur de Chambre de Namur. Au programme, deux œuvres ultimes, testamentaires, du maître et génie. Tandis que le Concerto pour clarinette K. 622 (interprété avec virtuosité et sensibilité par Benjamin Dieltjens sur un splendide cor de basset) dégage une lumineuse mélancolie, le lien suggéré avec le Requiem en fait apparaître aussi la dimension quasi vocale et proprement opératique. Les couleurs expressives et le phrasé de la mélodie, servis par la virtuosité du soliste et par une direction propice à l’expression des affects, donnent l’illusion d’entendre le chant d’une voix qui s’élève par moments au-dessus d’un orchestre New Century Baroque que caractérisent la finesse et le sens des nuances.

Comme une réponse plus profonde, plus tragique mais tout aussi lumineuse en même temps apparaît le Requiem, donné ici dans une interprétation qui résulte de l’étude minutieuse du manuscrit par Leonardo García Alarcón. À la suite des travaux du musicologue Franz Beyer et de la version publiée en 1986 par Richard Maunder, le chef argentin a supprimé le Sanctus et le Benedictus, composés par Süssmayer. Ce qui en ressort à l’évidence, c’est un nouvel éclairage et un éclaircissement de l’œuvre, au terme de ce qu’on pourrait qualifier de somptueux allègement. Rappelant le programme du classicisme allemand énoncé en 1755 par Winckelmann, l’interprétation met en évidence « la noble simplicité et la calme grandeur » d’un Requiem dans lequel Alarcón réintègre l’Amen redécouvert en 1960. Toute l’agitation, toutes les palpitations d’une œuvre passionnée sont maîtrisées dans une vision cohérente qui dessine un chemin vers la lumière et l’apaisement.

Parmi les voix se distinguent en premier lieu la jeune soprano Lucy Hall, à l’émission aisée et au timbre suave, avec des aigus incisifs, et Josef Wagner, dont la voix de basse bien timbrée dégage à la fois chaleur et solennité. Le ténor Hui Jin et l’alto Angélique Noldus ne sont pas en reste : le premier dispose d’une voix limpide et d’une diction claire, capable aux moments nécessaires de donner tout le volume requis ; les interventions de la seconde sont moins appuyées, comme le veut la partition, mais caressantes, révélant une grande palette de nuances et beaucoup de délicatesse.

C’est la première fois que Leonardo García Alarcón, qui est en résidence au CCR (Centre culturel de rencontre) d’Ambronay, dirige ce Requiem, et c’est un coup de maître, en très belle adéquation avec ce lieu privilégié qu’est l’Abbatiale. Pour tous ceux qui n’ont pu l’entendre (et pour tous ceux qui l’ont entendu), le concert sera proposé au disque sous le label Ambronay Éditions en 2013.

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

3

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Wolfgang Amadeus Mozart

Concerto pour clarinette, K. 622
Requiem, K. 626

Soprano
Lucy Hall
Alto
Angélique Noldus
Ténor
Hui Jin
Basse
Josef Wagner

Chœur de Chambre de Namur
New Century Baroque
Direction musicale
Leonardo García Alarcón

Ambronay, Abbatiale (dans le cadre du Festival d’Ambronay), samedi 29 septembre 2012, 20h30

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle