Forum Opéra

I due Foscari — Monte-Carlo

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
7 décembre 2020
Domingo à Monaco

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Tragédie lyrique en 3 actes
Musique de Giuseppe Verdi
Livret de Francesco Maria Piave.

Création au Teatro Argentina, Rome, 3 novembre 1844

Détails

Francesco Foscari
Plácido Domingo
Jacopo Foscari
Francesco Meli
Lucrezia Contarini
Anna Pirozzi
Jacopo Loredano
Alexander Vinogradov
Barbarigo
Giuseppe Tommaso
Pisana
Erika Beretti

Chœur de l’Opéra de Monte-Carlo
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo

Chef de chœur
Stefano Visconti

Direction musicale
Massimo Zanetti

Grimaldi Forum de Monaco, 5 décembre 2020

Les Due Foscari avaient commencé depuis un bon bout de temps sur la grande scène du Grimaldi Forum de Monaco où ils étaient donnés en version de concert. On avait déjà vibré aux deux airs frémissants du fils Foscari et de son épouse Lucrezia quand arriva l’entrée du père.

Une porte s’ouvrit alors, côté jardin. Une haute silhouette apparut, couronnée de cheveux blancs, reconnaissable entre toutes : Plácido Domingo. Il était là, dressé dans sa légende. La salle fut parcourue d’un frisson. Quoi, l’artiste qu’on voyait là était bien celui, quasi mythique, dont la carrière stellaire avait débuté près d’un demi-siècle plus tôt?


Plácido Domingo © Alain Hanel-OPéra de Monte-Carlo

Il attaqua sa romance : « O vecchio cor che batti » (« O, vieux cœur qui bat encore… ! ») Il n’avait rien perdu de sa superbe, de sa prestance, de son volume. Sa voix, bien sûr, était descendue dans le grave. Mais, chose curieuse, son registre de baryton gardait un timbre de ténor. Il nous émouvait au plus profond de nous-mêmes.

L’histoire que chantait Domingo était celle, cruelle, d’un doge de Venise qui, garant de la loi, signe la condamnation de son fils qu’il sait innocent. (« Saro Doge nel volto  e padre in cor » : « Je serai doge en apparence et père dans mon cœur »). Cette histoire est à méditer sur les erreurs judiciaires et sur les emballements populaires qui, sans preuve, peuvent briser l’honneur des hommes. Lorsqu’à la fin, Plácido Domingo chanta un bouleversant « D’un odio infernale la vittima sono » (« Je suis victime d’une odieuse machination ») et qu’il fut ovationné, il n’était pas interdit de penser à sa propre personne, actuellement maltraitée par certains media. Une différence entre son personnage et lui : le père Foscari sombre dans le néant tandis que lui est toujours en scène !

Au nom du père (Foscari), il ne faudrait pas oublier les autres protagonistes. Ils méritent largement les honneurs. Ce soir-là, à Monaco, la soprano Anna Pirozzi fut superbe. Elle domina le plateau par l’aisance et la volupté de sa voix, l’ampleur de ses éclats, la chaleur de son engagement. Le ténor Francesco Meli fut impressionnant, avec sa voix tranchante comme une épée, dont le feu s’éteint soudain et ressurgit en frémissants pianissimos. A leurs côtés se trouvait la basse Alexander Vinogradov, magnifique dans le peu de rôle qui était le sien. Et dire que tous trois n’étaient pas nés quand Domingo était déjà en scène !

Le chef d’orchestre Massimo Zanetti semblait chez lui dans cet opéra de Verdi. De sa main gauche il dessinait dans l’air, à l’intention des chanteurs, les contours de leurs chants. L’orchestre et le chœur de Monte Carlo répondaient splendidement à ses injonctions. Etagée sur l’immense scène, la masse des musiciens et des choristes constituait à elle-seule un impressionnant décor.

Ainsi eut-on droit à un admirable spectacle dont Verdi fut le seul metteur en scène.

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

3

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Tragédie lyrique en 3 actes
Musique de Giuseppe Verdi
Livret de Francesco Maria Piave.

Création au Teatro Argentina, Rome, 3 novembre 1844

Détails

Francesco Foscari
Plácido Domingo
Jacopo Foscari
Francesco Meli
Lucrezia Contarini
Anna Pirozzi
Jacopo Loredano
Alexander Vinogradov
Barbarigo
Giuseppe Tommaso
Pisana
Erika Beretti

Chœur de l’Opéra de Monte-Carlo
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo

Chef de chœur
Stefano Visconti

Direction musicale
Massimo Zanetti

Grimaldi Forum de Monaco, 5 décembre 2020

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle