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Concert d’adieu de Philippe Jordan — Paris (Bastille)

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Spectacle
4 juillet 2021
Bouleversante soirée d’adieu de Philippe Jordan

Note ForumOpera.com

4

Infos sur l’œuvre

Compositeurs

Franz Liszt

Richard Wagner

Œuvres

Faust-Symphonie, S.108

Parsifal (troisième acte)

Artistes

Philippe Jordan

Peter Mattei

René Pape

Andreas Schager

Eve-Maud Hubeaux

Chœurs

Chœurs de l’Opéra National de Paris

Orchestre

Orchestre de l’Opéra National de Paris

Ville

Paris

Saison

2020-2021

Infos sur les œuvres

Faust-Symphonie, S.108 pour chœur d’hommes et orchestre

Musique de Franz Liszt

Poème extrait du Faust de Goethe

Créée à Weimar le 5 février 1857

et

Parsifal (troisième acte de l’opéra)

Musique et livret Richard Wagner

Créé à Bayreuth le 26 juillet 1882

Détails

Gurnemanz

René Pape

Parsifal

Andreas Schager

Amfortas

Peter Mattei

Kundry

Eve-Marie Hubeaux

Orchestre et Chœurs de l’Opéra National de Paris

Cheffe des Chœurs

Ching-Lien WU

Direction musicale

Philippe Jordan

Foi de « lyricomane »,  on a rarement vu cela : une véritable déclaration d’amour (le mot n’est pas trop fort) du public et des musiciens à un chef d’orchestre, en l’occurrence Philipe Jordan le directeur musical de l’Opéra de Paris depuis 2009. Dans un Opéra Bastille bondé, une longue et  impressionnante standing ovation a rendu hommage au jeune chef qui a conduit l’Orchestre de l’Opéra à un niveau d’excellence peu souvent égalé. On n’est pas près d’oublier le « Merci Philippe » lancés par des spectateurs.

Pour dire au revoir à son public Jordan a conçu un programme d’une spiritualité profonde qui lie la Faust-Symphonie de Liszt au Parsifal de Richard Wagner, deux œuvres qui exaltent le pouvoir rédempteur de l’amour. Cette Symphonie avec chœurs, en trois mouvements (Faust, Marguerite et Méphistophélès) est rarement programmée et il faut le souffle puissant que lui insuffle ici le chef pour lui rendre justice. Le premier mouvement, où l’auditeur peut facilement s’égarer dans une succession de questionnements et d’élans passionnés d’un Faust tourmenté, exige une tension qui ne doit jamais faiblir. Le deuxième mouvement en forme d’églogue, où les bois et les cuivres (superbes musiciens) sont très sollicités, est un moment d’une grande émotion. Philippe Jordan y est sublime. On connaît son talent à faire sonner un immense orchestre comme un ensemble de chambre. Dans les premières mesures du dernier mouvement  Liszt semble rendre hommage à Berlioz qui lui avait fait connaître l’œuvre de Goethe et l’orchestre s’en donne à cœur joie avant l’ensemble vocal final remarquablement interprété par le chœur d’hommes de l’Opéra ( préparé par Ching-Lien Wu).


 © Elisa Haberer

La deuxième partie de la soirée est consacrée au troisième acte de Parsifal de Richard Wagner.  Philippe Jordan ne pouvait pas partir sans diriger du Wagner, l’un de ses compositeurs favoris. Pour l’occasion il a choisi des interprètes d’exception. Une distribution du plus haut niveau. René Pape est sûrement l’un des plus grands interprètes de Gurnemanz : une diction et un phrasé remarquable et quel timbre ! Il est passionnant tout au long de son monologue. Andreas Schager incarne parfaitement Parsifal, le « reine tor » (l’innocent au cœur pur) de Wagner, avec une voix claire au registre aigu rayonnant et une déclamation qui rappelle parfois celle de Wolfgang Windgassen. Enfin Peter Mattei est bouleversant dans l’Amfortas vieillissant et souffrant. La voix est superbe et l’interprétation d’une grande noblesse.

Sans mise en scène le public  s’est pourtant senti au théâtre. Wieland Wagner avait compris avant tout le monde qu’il fallait aller à l’essentiel avec peu de moyens et c’est à ce Bayreuth-là que la soirée de ce 2 juillet  nous a fait penser. Philippe Jordan sait accompagner les chanteurs sans jamais les couvrir et c’est un « Enchantement du Vendredi Saint » lumineux qu’il nous fait entendre.

Oui, comme le disaient les spectateurs : merci Philippe ! Même à Vienne son cœur restera à Paris : il nous l’a dit.

 

 

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Franz Liszt

Richard Wagner

Œuvres

Faust-Symphonie, S.108

Parsifal (troisième acte)

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Philippe Jordan

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René Pape

Andreas Schager

Eve-Maud Hubeaux

Chœurs

Chœurs de l’Opéra National de Paris

Orchestre

Orchestre de l’Opéra National de Paris

Ville

Paris

Saison

2020-2021

Infos sur les œuvres

Faust-Symphonie, S.108 pour chœur d’hommes et orchestre

Musique de Franz Liszt

Poème extrait du Faust de Goethe

Créée à Weimar le 5 février 1857

et

Parsifal (troisième acte de l’opéra)

Musique et livret Richard Wagner

Créé à Bayreuth le 26 juillet 1882

Détails

Gurnemanz

René Pape

Parsifal

Andreas Schager

Amfortas

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Kundry

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