Forum Opéra

Don Giovanni — Luxembourg

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
25 octobre 2017
Théâtral et christique

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo da Ponte d’après Giovanni Bertati.

Créé à Prague, au Théâtre Nostitz, le 29 octobre 1787.

Détails

Mise en scène

Jean-François Sivadier

Décors

Alexandre de Dardel

Costumes

Virginie Gervaise

Lumières

Philippe Berthomé

Don Giovanni

Andrè Schuen

Il Commendatore

David Leigh

Donna Anna

Kiandra Howarth

Don Ottavio

Julien Behr

Donna Elvira

Yolanda Auyanet

Leporello

Nahuel di Pierro

Zerlina

Francesca Aspromonte

Masetto

Levente Páll

Chœurs de l’Opéra national de Lorraine

Chefs des chœurs

Merion Powell

Orchestre Philharmonique du Luxembourg

Direction musicale

Gustavo Gimeno

Luxembourg, Grand Théâtre, mercredi 25 octobre 2017, 20h

Après Aix en Provence en juillet et Nancy au début de ce mois, c’est au tour du Grand Théâtre de Luxembourg d’accueillir ce Don Giovanni mais cette fois avec l’orchestre grand-ducal conduit par son jeune chef Gustavo Gimeno.

Tout ou presque a déjà été dit sur la mise en scène de Jean–François Sivadier, à la fois complexe, ambitieuse et pas tout à fait aboutie, tirant l’œuvre du côté du burlesque parfois au détriment du drame réel, sur la quasi absence de décor, sur les costumes qui entrainent le spectateur du XVIIIe siècle au monde contemporain. Tout cela nous vaut quelques très beaux tableaux magnifiquement éclairés par les lumières de Philippe Bertomé, mais l’ensemble est froid, peu propice à susciter l’émotion, qu’il s’agisse de colère ou de tendresse, de peur ou d’indignation. Les mouvements cependant son particulièrement bien réglés, presque chorégraphiés, très souvent calqués sur le rythme de la partition. L’absence de décor nous aura valu au passage un air du catalogue sans catalogue, un air du champagne sans champagne, un air du balcon sans balcon et une scène du dîner sans dîner. Le théâtre de Sivadier est tout en suggestions…

Don Giovanni tel qu’il se présente ici, grand dégingandé désinvolte, n’est ni effrayant ni sympathique et s’il finit presque nu tel le Christ sur sa croix, ce n’est surement pas pour la rédemption des péchés du monde ; dans un halo de lumière blanche, il semble encore vouloir mener son monde et imprimer le tempo. Son pendant honnête, le brave Leporello, est traité lui de façon très traditionnelle, ainsi d’ailleurs que les autres personnages, avec une Elvira sans doute plus maternelle qu’à l’habitude, qui finit en Mater Dolorosa lorsqu’elle implore « per lui pietà » au deuxième acte, caressant la tête de Don Giovanni sur ses genoux. Seule originalité, la similitude physique des deux chanteurs est telle que le Commandeur semble un double de Don Giovanni passé dans l’au-delà.

La distribution est la même qu’à Nancy, largement dominée par le Don Giovanni d’Andrè Schuen, voix facile, magnifiquement bien timbrée, à la projection parfaite et qui convient particulièrement bien au rôle. A ses côtés, Nahuel di Pierro (Leporello) compense par un jeu plein d’allant les faiblesses de la voix : le médium est sonore, mais le grave et l’aigu manquent de caractère et de puissance. La Donna Anna de Kiandra Howarth est émouvante, même si la voix semble un peu métallique. Voix puissante mais peu à l’aise dans les vocalises, Yolanda Auyanet (Donna Elvira) à un timbre chaud et agréable. Le Don Ottavio de Julien Behr est très à l’aise dans le premier air (« il mio tesoro »), un peu moins dans « Dalla sua pace » et tout à fait émouvant dans sa demande en mariage, apportant au rôle plus de substance et de virilité qu’à l’accoutumée. Le couple Zerlina Masetto (Francesca Aspromonte et Levente Páll) s’en tire très bien également et recueille même les hourra du public à la fin du spectacle. Le commandeur enfin (David Leigh) n’a sans doute pas la profondeur nécessaire pour le rôle, mais compense par son physique – ectoplasmique à souhait – ce manque de crédibilité vocale.

Dans la fosse, l’Orchestre Philharmonique du Luxembourg semble très à son avantage, dirigé avec beaucoup de verve et d’allant par un chef d’orchestre inspiré (magnifique ouverture), très attentif aux chanteurs, un peu moins aux ensembles avec chœur qui souffrent de certaines imprécisions de tempo.

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

2

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Dramma giocoso en deux actes sur un livret de Lorenzo da Ponte d’après Giovanni Bertati.

Créé à Prague, au Théâtre Nostitz, le 29 octobre 1787.

Détails

Mise en scène

Jean-François Sivadier

Décors

Alexandre de Dardel

Costumes

Virginie Gervaise

Lumières

Philippe Berthomé

Don Giovanni

Andrè Schuen

Il Commendatore

David Leigh

Donna Anna

Kiandra Howarth

Don Ottavio

Julien Behr

Donna Elvira

Yolanda Auyanet

Leporello

Nahuel di Pierro

Zerlina

Francesca Aspromonte

Masetto

Levente Páll

Chœurs de l’Opéra national de Lorraine

Chefs des chœurs

Merion Powell

Orchestre Philharmonique du Luxembourg

Direction musicale

Gustavo Gimeno

Luxembourg, Grand Théâtre, mercredi 25 octobre 2017, 20h

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle