Forum Opéra

Un jour, une création : 11 mai 1917, Turandot avant Turandot

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Zapping
11 mai 2018
Un jour, une création : 11 mai 1917, Turandot avant Turandot

Infos sur l’œuvre

Détails

Il y a 101 ans tout juste, au Stadttheater de Zurich, le compositeur italien de naissance mais allemand d’adoption Ferruccio Busoni crée lui-même deux œuvres lyriques lors de la même soirée (elles ne durent guère plus d’une heure chacune) : le capriccio théâtral Arlecchino ou les Fenêtres, et le conte chinois Turandot. Un malheureux oubli a fait manquer le centenaire à votre serviteur, mais il n’est jamais trop tard pour parler de ces deux petits bijoux trop méconnus. Commençons cette année par Turandot, qui a été imaginée en premier, mais pas sous la forme d’un opéra : en 1905, Busoni a conçu une musique de scène destinée à être jouée lors d’une représentation de la fable de Gozzi pour le centenaire de la mort de ce dernier (1806).  Il n’en fut rien et la partition attendra plusieurs années avant d’être utilisée à cette fin au Deutsches Theater de Berlin, dans une production réglée par Max Reinhardt, à laquelle il semble que Puccini ait assisté (tiens, tiens…). On en serait sans doute resté là si Busoni, travaillant à son Arlecchino pour Zurich, n’avait pas été contraint au dernier moment – ou presque – de fournir une autre œuvre pour compléter une soirée qui sans cela aurait été trop courte. Busoni se met au travail début 1917 pour le livret comme pour la partition, qui collent de très près l’original de Gozzi, bien davantage que ceux de Puccini, qui feront pourtant oublier l’oeuvre de Busoni, qui ne le saura pas, puisqu’il mourra quelques mois avant son confrère.

Assez différent du grand spectacle puccinien, le conte musical de Busoni est plus proche du Coq d’or dans son esprit comme dans sa forme, plus ironique, plus grotesque. Plus gozzien en somme.  C’est un petit chef d’œuvre qui vaut davantage qu’un détour. Voici par exemple un trop court extrait d’une production récente à l’opéra de Dijon, fort bien accueillie par notre collègue Jean-Marcel Humbert dans ces colonnes, et qui laisse transparaître ce côté magique un peu distancié, bien dans l’esprit d’une Alice au pays des merveilles.

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
Un jour, une création : 11 mai 1917, Turandot avant Turandot

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Un jour, une création : 7 avril 1923, mettez donc un peu de Ciboulette dans votre opérette.

Un jour, une création : 7 avril 1923, mettez donc un peu de Ciboulette dans votre opérette.
Zapping

Un jour, une création : 6 mars 1853, une Traviata, mais laquelle ?…

Zapping

Un jour, une création : 4 mars 1913, la noble broderie de Fauré…

Zapping

Un jour, une création : 27 février 1833, quand un opéra en masque un autre…

Zapping