Il est des vidéos que l’on a vues et revues si souvent qu’on peine à croire qu’il puisse en aller différemment, pour certains. Il y a quelques jours, en regardant peut-être pour la cinquantième fois ces moments d’incommensurable vérité musicale durant lesquels un Karajan plus souffrant que jamais mène aux confins de la beauté un Philharmonique de Vienne et une Jessye Norman perclus d’émotion, votre serviteur a eu une pensée pour tous les mélomanes qui, peut-être, n’ont encore pas vu ces précieux instants de répétition où la musique semble sous nos yeux prendre vie et forme. Pour eux, la découverte pourrait bien être bouleversante. Pour tous les autres, la redite le sera tout autant. Clément Taillia
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