C’est après avoir lu le Journal d’Anne Frank en 1969 que le compositeur russe Grigori Frid envisagea un opéra tiré de cet ouvrage. Après deux reports dus à la tenue de réunions d’un parti communiste alors omnipotent, la création eut finalement lieu en 1972 avec piano seul. Si depuis, ce monodrame en 21 scènes pour soprano et orchestre de chambre figure parmi les opéras contemporains les plus joués dans le monde, il n’avait encore jamais représenté en France dans sa version originale (malgré une création en anglais à Paris et en français à Metz).
L’injustice sera réparée les 7 et 8 décembre prochains à Marseille. Fidèle à sa mission de découverte d’œuvres rares en rapport avec les régimes totalitaires, le festival Musiques Interdites en annonce l’interprétation par la chanteuse suisse Emilie Pictet, des musiciens de l’Orchestre philharmonique de Marseille et le pianiste Vladik Polionov, placés sous la direction de Marc Albrecht. Macha Makeïeff, directrice du Théâtre La Criée, participera à cette création française par la lecture d’extraits du Journal d’Anne Frank (plus d’informations).