Forum Opéra

Récital de Sandrine Piau à la Salle Gaveau —

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
9 novembre 2015
Sempre piu, sempre Piau

Note ForumOpera.com

4

Infos sur l’œuvre

Détails

Joseph Haydn
Symphonie n°85 en si bémol majeur « La Reine de France »

Wolfgang Amadeus Mozart
« L’amero », air extrait du Re pastore
« Ach, Ich fühl’s », air extrait de Die Zauberflöte
« Nel grave tormento », air extrait de Mitridate
« L’ho perduta… me meschina », air extrait des Nozze di Figaro
« Nehmt meinen Dank », air de concert K.383

Henri-Joseph Rigel
Symphonie n°4 en ut mineur (Allegro et Presto)

Giuseppe Sarti
« Io d’amore, O Dio! mi moro », air extrait de la Didonne Abbandonata

Johann Christian Bach
« Semplicetto ancor non sai », air extrait de l’Endimione

Joseph Bologne de Saint-George
Concerto pour violon en ut majeur (Andante moderato)

Sandrine Piau, soprano

Le Concert de la loge Olympique

Direction musicale

Julien Chauvin

Salle Gaveau, le lundi 9 novembre 2015 à 20h30

Moins d’un an après le concert inaugural de son ensemble Le concert de la loge olympique en ces mêmes lieux avec Karina Gauvin, Julien Chauvin offre cette fois-çi son écrin symphonique à Sandrine Piau

Soulignons d’abord notre plaisir d’entendre à nouveau cet ensemble dans un répertoire plus tardif cette fois et louons le fait qu’ils soient si nombreux sur scène : 25 musiciens à Gaveau pour un récital lyrique, c’est rare et pourtant bien le minimum pour rendre justice à ces partitions. On peut s’étonner que le chef autorise les applaudissements entre les mouvements de la symphonie de Haydn qui ouvre le concert. On s’étonne encore plus que cette symphonie soit démantelée, ses deux derniers mouvements étant donnés après l’entracte. Mais on nous a expliqué qu’il s’agissait ici de reproduire les concerts de souscription tels qu’ils se tenaient à Paris à la fin du XVIIIe Siècle, et durant lesquels cette alternance de mouvements symphoniques et d’arias était la règle.

On a déjà dit à quel point la longévité vocale de Sandrine Piau nous stupéfiait. Nous avons aussi dit que les aigus avaient beaucoup perdus de leur résonnance (dans les traits rapides surtout, ce qui nuit à la moitié du « Nel grave tormento ») et que ses harmoniques s’étaient durcies. Passées ces réserves, on ne peut qu’apprécier ses qualités de prononciation (elle commence d’ailleurs « Ach, Ich fühl’s » par le récitatif), sa technique robuste qui lui permet d’atteindre et de filer les aigus de Pamina avec une fraicheur remarquable. Elle propose une cadence ébouriffante dans l’aria de Bach (de la main du premier alto, Pierre-Eric Nimylowycz – on précise trop rarement ces paternités) au point que l’on en oublie l’absence de trilles. Son intelligence dramatique qui lui permet de soutenir l’attention dans la magnifique déploration galante de Sarti, ce qui n’a rien d’évident lorsque les solistes concertants ont une si belle part. On loue aussi sa curiosité : aborder des airs aussi retors qu’inconnus après une telle carrière est tout à son honneur (pour le Sarti en tout cas, découverte totale, le Bach avait déjà été enregistré) . Nous n’avons en revance pas entendu la duplicité d’Aminta dans l’aria du Re pastore de Mozart, mais il est vrai que cet air a vite perdu son ambiguité en devenant un air de concert, plus souvent joué que l’oeuvre dont il est tiré. Jouvence toujours avec son premier bis : l’air de Barberina où le da capo nous manque plus que jamais. Puis le « Nehmt meinen Dank » qu’elle chante humblement sans cabotiner dans cette posture qui la caractérise tellement (coudes collés au buste et mains grandes ouvertes), avec la même bienveillance que si elle chantait une berçeuse. 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

4

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Joseph Haydn
Symphonie n°85 en si bémol majeur « La Reine de France »

Wolfgang Amadeus Mozart
« L’amero », air extrait du Re pastore
« Ach, Ich fühl’s », air extrait de Die Zauberflöte
« Nel grave tormento », air extrait de Mitridate
« L’ho perduta… me meschina », air extrait des Nozze di Figaro
« Nehmt meinen Dank », air de concert K.383

Henri-Joseph Rigel
Symphonie n°4 en ut mineur (Allegro et Presto)

Giuseppe Sarti
« Io d’amore, O Dio! mi moro », air extrait de la Didonne Abbandonata

Johann Christian Bach
« Semplicetto ancor non sai », air extrait de l’Endimione

Joseph Bologne de Saint-George
Concerto pour violon en ut majeur (Andante moderato)

Sandrine Piau, soprano

Le Concert de la loge Olympique

Direction musicale

Julien Chauvin

Salle Gaveau, le lundi 9 novembre 2015 à 20h30

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle