Forum Opéra

Tristan und Isolde — Erl

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
14 juillet 2012
Recherche Isolde désespérément

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Détails

Richard WAGNER Tristan und Isolde Drame musical en trois actes, livret du compositeur créé au Théâtre de la Cour, Munich, 10 juin 1865 Mise en scène Gustav Kuhn Décors Ina Reuter Costumes Lenka Radecky Lumières Gustav Kuhn et Victor Schröder Tristan Gianluca Zampieri Isolde Bettine Kampp Le roi Marke Franz Hawlata Kurwenal Michazel Kupfer Melot Drummond Walker Brangäne Hermine Haselböck Un jeune marin Stephan Zelck Un pâtre Markus Herzog Un pilote Frederik Baldus Chanteurs solistes de l’Accademia di Montegral Orchester der Tiroler Festpiele Erl Chorakademie der Tiroler Festpiele Erl Direction musicale Gustav Kuhn Erl, Passionsspielhaus, samedi 14 juillet 2012, 17 h

 

 

Tristan et Yseult, c’est une affaire de coup de foudre, et donc de chimie : un seul être vous manque et tout est dépeuplé. C’est dire que si l’un des deux protagonistes n’évoque rien en vous, c’est loupé. C’est le cas avec Bettine Kampp qui, non contente de jouer une insupportable pimbêche hystérique, n’arrive à entrer vocalement dans le rôle d’Isolde qu’à la fin du premier acte, ce qui ne laisse augurer rien de bon pour les actes suivants : absence de puissance, notes approximatives, on a du mal à trouver à cette Isolde le moindre attrait. D’autant que, plus elle se trouve en difficulté, plus elle affiche un insupportable sourire niais. Mais quand, filtre aidant, elle se fige enfin face à Tristan, on a droit à un beau moment qu’elle renouvellera seulement au 3e acte.
 

Gianluca Zampieri , remplaçant au pied levé Michael Baba souffrant, campe un Tristan aussi méditerranéen que son Isolde est germanique, mais surprend par sa maîtrise du rôle. Aussi calme que sa partenaire est agitée, il semble prendre sans arrêt la mesure de la situation. La voix est forte et assurée, mais en même temps d’une grande musicalité. Le personnage qu’il joue est profondément humain, tentant de contenir les forces qui le dépassent. Sans jamais s’économiser, il réussit au troisième acte à entraîner son Isolde d’un soir vers des cimes pas vraiment élevées, mais quand même appréciables.
 

À leurs côtés, la Brangäne d’Hermine Haselböck, dans une robe à crinoline faisant beaucoup plus princesse que celle d’Isolde, mêle une voix un peu acide à une faiblesse de médium qui lui seraient fatales si elle n’était profondément le personnage, confidente en même temps que figure maternelle. Le Kurwenal de Michael Kupfer est aussi remarquable que ses précédents Wolfram et Klingsor. On a hâte de retrouver ce beau chanteur wagnérien dans le rôle du Comte des Noces, en décembre prochain lors de la toute nouvelle saison d’hiver du Festival d’Erl. À part une note de départ hasardeuse, le roi Marke de Franz Hawlata est convaincant et d’une profonde humanité. Les autres protagonistes sont tous excellents.

Le petit chœur d’hommes, confiné à fond de cale pendant tout le spectacle alors qu’il aurait pu figurer les hommes d’arme du roi Marke, bien seul à son arrivée au premier acte, sonne remarquablement bien. La mise en scène de Gustav Kuhn est plus faite d’intentions que d’une véritable création théâtrale, tandis que sa direction d’orchestre est précise et solide, même si l’on regrette, au début comme à l’extrême fin, un manque de poésie et de mystère sonore : ainsi, l’histoire semble plus se résumer à un fait divers du Monde Illustré qu’à un drame existentiel universel.

Version recommandée :

Wagner: Tristan und Isolde | Richard Wagner par Orchestre du festival de Bayreuth

 
 

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

2

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Richard WAGNER Tristan und Isolde Drame musical en trois actes, livret du compositeur créé au Théâtre de la Cour, Munich, 10 juin 1865 Mise en scène Gustav Kuhn Décors Ina Reuter Costumes Lenka Radecky Lumières Gustav Kuhn et Victor Schröder Tristan Gianluca Zampieri Isolde Bettine Kampp Le roi Marke Franz Hawlata Kurwenal Michazel Kupfer Melot Drummond Walker Brangäne Hermine Haselböck Un jeune marin Stephan Zelck Un pâtre Markus Herzog Un pilote Frederik Baldus Chanteurs solistes de l’Accademia di Montegral Orchester der Tiroler Festpiele Erl Chorakademie der Tiroler Festpiele Erl Direction musicale Gustav Kuhn Erl, Passionsspielhaus, samedi 14 juillet 2012, 17 h

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle