Forum Opéra

Recital — Bruxelles (La Monnaie)

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
12 décembre 2012
Quand palissent les étoiles

Note ForumOpera.com

1

Infos sur l’œuvre

Waltraud Meier (Schubert, Schumann, Mahler – Breinl – Bruxelles)

Détails

Waltraud Meier
Frauenliebe und Leben

Franz Schubert
Der Wanderer, D.489 (1816)
Der Zwerg, D.771, op.22/1 (1822)
Du bist die Ruh, D.776, op.59/3 (1823)
Die junge Nonne, D.828, op.43/2 (1825)

Robert Schumann
Frauenliebe und -leben, op.42 (1840)
« Seit ich ihn gesehen »
« Er, der Herrlichste von allen »
« Ich kann’s nicht fassen, nicht glauben »
« Du Ring an meinem Finger »
« Helft mir, ihr Schwestern »
« Süsser Freund, du blickest »
« An meinem Herzen, an meiner Brust »
« Nun hast du mir den ersten Schmerz getan »

entracte

Gustav Mahler
Lieder nach Texten aus Des Knaben Wunderhorn
« Rheinlegendchen »
« Wo die schönen Trompeten blasen »
« Des Antonius van Padua Fischpredigt »

Lieder nach Texten von Friedrich Rückert (1901)
« Blicke mir nicht in die Liederl »
« Ich atmet’ einen linden Duft »
« Um Mitternacht »
« Ich bin der Welt abhanden gekommen »
« Liebst du um Schönheit »

Waltraud Meier
Mezzo-soprano
Joseph Breinl
piano
Théâtre Royal de la Monnaie, Bruxelles, mercredi 12 décembre 2012, 20h

 

C’est une grande dame du chant qui se produisait ce soir devant le public fourni du Théâtre Royal de la Monnaie. Il y a une vingtaine d’années, Waltraud Meier apparut sur les plus grandes scènes européennes, prêtant sa voix puissante et magnifiquement timbrée aux grands rôles wagnériens, dans l’enthousiasme général. Elle offrait ce soir un récital de lieder, choisis autour du cycle l’Amour et la vie d’une femme de Schumann, parmi les pages les plus belles et les plus populaires de Schubert et Mahler.

Ce sont quatre lieder de Schubert qui ouvrent le programme : Der Wanderer, Der Zwerg, Du bist die Ruhe et Die junge Nonne, interprétés avec une grande intensité dramatique et un sens théâtral évident. Le matériau vocal, hélas, n’est pas à la hauteur du propos: un volume retenu, peu de couleurs, une émission instable, des problèmes de justesse, un vibrato excessif et incontrôlé, tout atteste une très petite forme vocale, à moins que le temps ait eu raison de cette grande voix… Mais le propos reste musical, la tenue en scène est impeccable, sourire figé, comme si rien ne manquait.

Dans Frauenliebe und Leben, c’est surtout le sentiment d’intimité qui manque. Waltraud Meier aborde le cycle en héroïne de tragédie, dans des tempos rapides, certes sans s’écarter du texte mais sans beaucoup de distance poétique. Cette vision offre peu de place aux épanchements mélancoliques ou à la morosité nostalgique, sentiments pourtant bien présents dans la musique de Schumann, tant dans la partie vocale que dans les magnifiques post-ludes du piano.

Toute la deuxième partie de programme est consacrée à des lieder de Mahler : quatre extraits de Des Knaben Wunderhorn et quatre lieder sur des textes de Rückert, aux accents désespérés.

Si Meier retrouve par moment les grandes envolées lyriques qui ont fait sa réputation et suscité l’enthousiasme du public à la scène, l’ensemble souffre cependant des mêmes faiblesses que durant la première partie, qui vont s’aggravant avec la fatigue.

Malgré des moyens pris ce soir en défaut, Waltraud Meier reste une artiste accomplie, qui construit son récital comme une arche tendue, n’hésitant pas à s’exposer, trop sans doute.

Le pianiste Joseph Breinl, un mètre quatre-vingt dix d’élégance bavaroise un peu raide, n’aide pas vraiment la chanteuse à créer l’intimité du récital. Son piano, impeccablement propre et objectif, est aussi percussif que possible, et globalement trop puissant pour l’équilibre avec la voix.

Trois bis (Mozart, Schubert et Brahms) viendront clôturer la soirée. Le public, généreux, applaudit peut-être ses souvenirs…

 

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

1

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Waltraud Meier (Schubert, Schumann, Mahler – Breinl – Bruxelles)

Détails

Waltraud Meier
Frauenliebe und Leben

Franz Schubert
Der Wanderer, D.489 (1816)
Der Zwerg, D.771, op.22/1 (1822)
Du bist die Ruh, D.776, op.59/3 (1823)
Die junge Nonne, D.828, op.43/2 (1825)

Robert Schumann
Frauenliebe und -leben, op.42 (1840)
« Seit ich ihn gesehen »
« Er, der Herrlichste von allen »
« Ich kann’s nicht fassen, nicht glauben »
« Du Ring an meinem Finger »
« Helft mir, ihr Schwestern »
« Süsser Freund, du blickest »
« An meinem Herzen, an meiner Brust »
« Nun hast du mir den ersten Schmerz getan »

entracte

Gustav Mahler
Lieder nach Texten aus Des Knaben Wunderhorn
« Rheinlegendchen »
« Wo die schönen Trompeten blasen »
« Des Antonius van Padua Fischpredigt »

Lieder nach Texten von Friedrich Rückert (1901)
« Blicke mir nicht in die Liederl »
« Ich atmet’ einen linden Duft »
« Um Mitternacht »
« Ich bin der Welt abhanden gekommen »
« Liebst du um Schönheit »

Waltraud Meier
Mezzo-soprano
Joseph Breinl
piano
Théâtre Royal de la Monnaie, Bruxelles, mercredi 12 décembre 2012, 20h

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle