Forum Opéra

Soirée Rossinienne — Paris (Pleyel)

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
20 décembre 2008
Malibran, suite et …fin ?

Note ForumOpera.com

4

Infos sur l’œuvre

Détails

Cecilia Bartoli, mezzo-soprano Soirée Rossinienne Gioacchino Rossini (1792-1868) La Regata veneziana: Anzoletta avanti la regata Anzoletta passa la regata Anzoletta dopo la regata Vincenzo Bellini (1801-1835) L’Abbandono Il Fervido desiderio Vaga luna che inargenti La Farfalletta Dolente immagine di Fille mia Malinconia, ninfa gentile Ma rendi pur contento Gioacchino Rossini (1792-1868) Or che di fiori adorno Beltà crudele Canzonetta spagnuola La Danza Entracte Gaetano Donizetti (1797-1848) Il Barcaiolo Amore e morte La Conocchia Me voglio fa ’na casa Gioacchino Rossini (1792-1868) Ariette à l’ancienne L’Orpheline du Tyrol La Grande coquette Pauline Viardot (1821-1910) Havanaise Hai luli ! Manuel del Pópulo Vicente Garcia (1775-1832) Yo che soy contrabandista Maria Malibran (1808-1836) Rataplan Bis Ernesto De Curtis (1875-1937) Ti voglio tanto bene Xavier Montsalvatge (1912-2002) Canto negro Ernesto De Curtis Non ti scordar di me Sergio Ciomei, piano Salle Pleyel, Paris, le 20 décembre 2008, 20 heures

Fait sans doute unique dans l’histoire de l’opéra, Cecilia Bartoli aura consacré la totalité de la saison passée à son hommage à Maria Malibran : un CD, un DVD, une exposition itinérante et une tournée dont le point d’orgue a eu lieu à Paris, le 24 mars 2008, jour du bicentenaire de la naissance de son illustre devancière que la cantatrice romaine a célébré en offrant au public de la Salle Pleyel trois concerts – dont un opéra intégral – en moins de douze heures, exploit largement salué à l’époque dans tous les media.

 

De retour Salle Pleyel, Cecilia Bartoli, encore tout auréolée de son triomphe, semble vouloir prolonger la fête avec un programme remarquablement construit autour de Rossini, dans lequel elle reprend quelques uns des airs qui ont jalonné sa journée marathon de mars dernier et d’autres, puisés dans son répertoire de la fin des années 90, qu’elle remet sur le métier, forte de l’expérience qu’elle a acquise en se frottant à la musique baroque.

 

La soirée s’ouvre avec une « Regata veneziana » éblouissante de fantaisie qui montre le chemin parcouru par Cecilia Bartoli depuis les concerts de 1999 où elle chantait déjà avec brio ce triptyque, accompagnée au piano par Jean-Yves Thibaudet. Le medium a gagné en volume et dispose désormais d’une palette de nuances plus étendue qui permet à l’interprète de mieux différencier les couleurs propres à chacune des parties. 

 

Des quatre mélodies qui précèdent l’entracte, on retiendra la fameuse « Canzonetta spagnuola » dont Bartoli propose une interprétation teintée d’un humour pince-sans-rire avec un crescendo qui de couplet en couplet culmine sur une rafale de vocalises d’une redoutable précision et « La Danza » qui conclut la première partie dans un feu d’artifice vocal ébouriffant.

 

C’est encore Rossini qui se taille la part du lion dans la seconde partie avec des mélodies sur des textes français. On notera les progrès accomplis par la cantatrice dans la prononciation de notre langue, désormais quasi parfaite, qui rend plus savoureuse encore son incarnation de « La grande coquette ».

 

Vincenzo Bellini est également mis à l’honneur avec sept mélodies qui occupent une place de choix au cœur de la première partie du concert. Elles nous entraînent dans un tout autre univers et révèlent une facette bien différente du talent de la chanteuse. Point ici de pyrotechnies vocales, mais une ligne de chant épurée qui épouse avec délicatesse les longues phrases de ces cantilènes mélancoliques avec un legato impeccable et un art consommé de la demi-teinte et du clair-obscur. Cecilia Bartoli qui a mis récemment La Sonnambula à son répertoire, interprète ces airs de salon avec une simplicité et un naturel confondants qui confèrent à des pages comme « Vaga luna che inargenti » ou « Malinconia, ninfa gentile » une profondeur insoupçonnée.

 

Le programme comporte encore quelques pages de Donizetti pour faire bonne mesure et s’achève sur un ultime hommage à la Malibran et sa famille à travers des compositions de Pauline, sa sœur, de Manuel, son père et Le fameux « Rataplan » de Maria elle-même qui fait désormais partie des « tubes » de Cecilia Bartoli.

 

Sergio Ciomei se hisse à la hauteur de sa partenaire avec un accompagnement d’une délicatesse infinie, dans les pages de Bellini notamment, où ses doigts semblent à peine effleurer les touches de son piano et fait montre d’une virtuosité redoutable dans Rossini.

 

Devant l’enthousiasme du public, les deux complices offriront trois bis : le savoureux « Canto Negro » de Montsalvatge et, pour rester dans le cadre des mélodies de salon, deux chansons de De Curtis que Cecilia Bartoli interprète avec un chic qui n’appartient qu’à elle. 

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

4

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Cecilia Bartoli, mezzo-soprano Soirée Rossinienne Gioacchino Rossini (1792-1868) La Regata veneziana: Anzoletta avanti la regata Anzoletta passa la regata Anzoletta dopo la regata Vincenzo Bellini (1801-1835) L’Abbandono Il Fervido desiderio Vaga luna che inargenti La Farfalletta Dolente immagine di Fille mia Malinconia, ninfa gentile Ma rendi pur contento Gioacchino Rossini (1792-1868) Or che di fiori adorno Beltà crudele Canzonetta spagnuola La Danza Entracte Gaetano Donizetti (1797-1848) Il Barcaiolo Amore e morte La Conocchia Me voglio fa ’na casa Gioacchino Rossini (1792-1868) Ariette à l’ancienne L’Orpheline du Tyrol La Grande coquette Pauline Viardot (1821-1910) Havanaise Hai luli ! Manuel del Pópulo Vicente Garcia (1775-1832) Yo che soy contrabandista Maria Malibran (1808-1836) Rataplan Bis Ernesto De Curtis (1875-1937) Ti voglio tanto bene Xavier Montsalvatge (1912-2002) Canto negro Ernesto De Curtis Non ti scordar di me Sergio Ciomei, piano Salle Pleyel, Paris, le 20 décembre 2008, 20 heures

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle