Forum Opéra

L'Enfant et les Sortilèges — Paris (Philharmonie)

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
5 février 2015
Sortilèges promis, sortilèges dus ?

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Ma Mère l’Oye, Ballet de Maurice Ravel créé en 1912

L’Enfant et les Sortilèges

Fantaisie Lyrique de Maurice Ravel d’après un livret de Colette créée en 1925

Détails

L’Enfant

Hélène Hébrard

Le Feu, le Rossignol, la Princesse

Sabine Devieilhe

La Pastourelle, la Chouette, la Chauve-Souris

Omo Bello

La Bergère, le Pâtre, l’Ecureuil, la Chatte

Julie Pasturaud

La Mère, la Tasse chinoise, la Libellule

Elodie Méchain

La Théière, le Petit Vieillard, l’Arithmétique, la Rainette

François Piolino

L’Horoge comtoise, le Chat

Jean-François Lapointe

Le Fauteuil, l’Arbre

Nahuel Di Pierro

Choeur de l’Orchestre de Paris

Chef des choeurs

Lionel Sow

Maîtrise de Paris

Chef des choeurs

Patrick Marco

Orchestre de Paris

Direction musicale : Esa-Pekka Salonen

Paris, Philharmonie, jeudi 5 février 2015, 20h30

L’œuvre, pas des plus jouées, la salle, tellement récente qu’elle n’est pas encore finie, la distribution, presque entièrement francophone, le chef, célébré partout comme un champion de la musique du XXe siècle et plus encore, depuis son disque Dutilleux : tout concourait à faire de cet Enfant et les Sortilèges l’une des toutes premières grandes soirées lyriques de la Philharmonie.

Evoquer une occasion manquée serait d’ailleurs un mensonge, tant la plupart des nombreuses promesses de ces concerts furent tenues. Alors qu’au premier regard, cet opéra semble requérir plus qu’aucun autre tous les artifices de la scène pour donner vie à ces théière, arbre, fauteuil et autres objets qui en sont les protagonistes, une version de concert lui va mieux que bien : sans chercher à donner plus de cohérence narrative qu’il n’en faut à cette succession de tableaux, de situations et de figures, on retrouve la pleine mesure de la folie et de la fantaisie qui marquent cette unique collaboration entre Maurice Ravel et Colette.

Et d’autant plus lorsque la distribution parvient, comme ici, à faire entrer le théâtre dans chaque geste. L’Enfant d’Hélène Hébrard reste une référence en la matière, qui n’oublie jamais que la justesse de l’interprétation passe par une musicalité à toute épreuve. A ses côtés, on retient l’Arbre inquiétant de Nahuel Di Pierro, François Piolino, qui fait un sketch de chacune de ses interventions, Jean-François Lapointe, dont l’élégance un peu corsetée qui est sa seconde nature va parfaitement à l’Horloge et au Chat. Côté femmes, si Julie Pasturaud et Elodie Méchain jouent avec bonheur la carte de l’humour, on garde une oreille particulièrement attentive pour les instants de grâce offerts par Omo Bello et, surtout, par Sabine Devieilhe : encore auréolée de sa récente victoire de la musique, la jeune soprano a bien assez d’agilité et de suraigus pour réussir les vocalises imposées au Feu. Mais c’est surtout dans les quelques mesures de la Princesse qu’elle donne la mesure d’un art tout en subtilités et en messa di voce.

Peut-on alors déplorer que d’autres promesses, peut-être les plus belles, ne soient pas tout à fait tenues ? Dans la première partie, Esa-Pekka Salonen surprend avec une lecture de Ma Mère l’Oye plus bruyante et moins précise qu’on l’aurait rêvée. S’il retrouve, après l’entracte, des couleurs qui donnent un relief magnifique à la scène du jardin, on soupçonne sa sobriété d’être avant tout dictée par le souci de ne pas trop compliquer la tâche de ses chanteurs.

Car ceux-ci, et c’est une autre promesse déçue, doivent lutter pour se faire entendre dans l’acoustique de la Philharmonie, qui donne pourtant une si belle présence à l’orchestre et aux chœurs –y compris les enfants, superbes. Nimbées dans une sorte d’écho disgracieux, les voix manquent de corps, et les efforts visibles des chanteurs pour prononcer un français impeccable ne pèsent pas grand-chose dans  ce lieu dont l’ampleur se prête sans doute mieux à la force des éclats qu’à l’alchimie des sortilèges…

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

2

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Ma Mère l’Oye, Ballet de Maurice Ravel créé en 1912

L’Enfant et les Sortilèges

Fantaisie Lyrique de Maurice Ravel d’après un livret de Colette créée en 1925

Détails

L’Enfant

Hélène Hébrard

Le Feu, le Rossignol, la Princesse

Sabine Devieilhe

La Pastourelle, la Chouette, la Chauve-Souris

Omo Bello

La Bergère, le Pâtre, l’Ecureuil, la Chatte

Julie Pasturaud

La Mère, la Tasse chinoise, la Libellule

Elodie Méchain

La Théière, le Petit Vieillard, l’Arithmétique, la Rainette

François Piolino

L’Horoge comtoise, le Chat

Jean-François Lapointe

Le Fauteuil, l’Arbre

Nahuel Di Pierro

Choeur de l’Orchestre de Paris

Chef des choeurs

Lionel Sow

Maîtrise de Paris

Chef des choeurs

Patrick Marco

Orchestre de Paris

Direction musicale : Esa-Pekka Salonen

Paris, Philharmonie, jeudi 5 février 2015, 20h30

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle