Forum Opéra

L'elisir d'amore — Zurich

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
5 juillet 2015
Un élixir éventé

Note ForumOpera.com

1

Infos sur l’œuvre

Melodramma giocoso en 2 actes

Livret de Felice Romani

D’après Le Philtre d’Eugène Scribe

Créé à Milan, Teatro della Canobbiana le 12 mai 1832

Détails

Mise en scène
Grischa Asagaroff
Décors et costume
Tulio Pericoli
Design scénique
Gigi Saccomandi
Lumières
Jürgen Hoffmann

Adina
Eleonora Buratto
Nemorino
Pavol Breslik
Il Dottore Dulcamara
Lucio Gallo
Belcore
Massimo Cavalletti
Giannetta
Hamida Kristofferseb
Figurant
Jan Pezzali

Chor der Oper Zurich
Chef des choeurs
Jürg Hämmerli
Direction musicale
Giacomo Sagripanti

Opernhaus Zurich, dimanche 5 juillet, 14h

Au milieu d’un weekend dantesque où quatre opéras étaient programmés (Elektra et deux nouvelles productions, Lohengrin et I Capuleti e i Montecchi), l’Opernhaus Zurich donnait L’elisir d’amore le dimanche en matinée. Cette production de répertoire d’une œuvre assez courte, laissait le temps de préparer la scène pour le spectacle suivant, cependant qu’un public jovial venait se divertir tout en s’abritant de la chaleur estivale.

Le tableau idyllique s’arrêtera là. Diana Damrau, qui devait chanter Adina, s’étant fait porter pâle, elle est remplacée au pied levé par une jeune Italienne, Eleonora Buratto. Elle commence la représentation discrètement dans la première scène avec chœur avant de se lancer pleinement une fois la voix chauffée. La prestation globale est plus qu’honnête : le timbre agréable met en valeur les nuances auxquelles elle s’efforce. Elle tente peu de variations et l’art belcantiste restera au total sommaire. D’autant que les vocalises sont plus aléatoires – défaut que partage l’ensemble de la distribution alignée – notamment lorsque la battue de Giacomo Sagripanti se fait trop vive. Pavol Breslik rattrape par une belle « furtiva lagrima » une représentation décevante : la projection est très faible, a fortiori dans un auditorium comme celui de l’Opernhaus, et là encore les couleurs et les nuances sont assez chiches. A la différence de sa partenaire, pétillante sur scène, l’acteur est gauche, ne sachant trop comment se tenir. Le reste de la distribution est médiocre. Le Dulcamara de Lucio Gallo savonne et est en difficulté sur le haut de la tessiture, du coup  la voix déjà blanchie fatigue au fil de la soirée, au point d’être presque inaudible dans les ensembles. Massimo Cavalletti (Belcore) et Hamida Kristofferseb (Giannetta) ne relèvent pas ce niveau global : chant assez fruste, peu coloré et passe partout.

L’ennui se distille aussi d’une production hors d’âge, où le même gag – un faux sanglier traverse la scène, hilarant n’est-ce pas ? – est répété à plusieurs reprises. Le coté volontairement désuet de l’ensemble, du rideau de scène accordé aux décors en carton-pâte et aux accessoires tout droit inspirés d’un dessin animé, ne sauvera en rien une dramaturgie inexistante. Entrées, sorties et mouvements se négocient sur l’avant-scène la plupart du temps. Au contraire même, devant un travail si peu inspiré et l’absence de vie interne au spectacle, le dispositif lasse l’œil pour finir par alourdir tout à fait la soirée.

La direction d’orchestre aurait pu encore égayer l’ensemble. Mais, ajoutant à l’ensemble son trait de fadeur, Giacomo Sagripanti confond rapidité d’exécution avec dynamisme. Les tempi mettent à mal les solistes, on l’a dit, ainsi que le chœur dont la virtuosité belcantiste n’est pas la première qualité. Etonnement enfin, l’orchestre pourtant si beau la veille dans Lohengrin sonne asséché. 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

1

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Melodramma giocoso en 2 actes

Livret de Felice Romani

D’après Le Philtre d’Eugène Scribe

Créé à Milan, Teatro della Canobbiana le 12 mai 1832

Détails

Mise en scène
Grischa Asagaroff
Décors et costume
Tulio Pericoli
Design scénique
Gigi Saccomandi
Lumières
Jürgen Hoffmann

Adina
Eleonora Buratto
Nemorino
Pavol Breslik
Il Dottore Dulcamara
Lucio Gallo
Belcore
Massimo Cavalletti
Giannetta
Hamida Kristofferseb
Figurant
Jan Pezzali

Chor der Oper Zurich
Chef des choeurs
Jürg Hämmerli
Direction musicale
Giacomo Sagripanti

Opernhaus Zurich, dimanche 5 juillet, 14h

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle