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La Cetra amorosa : Récital Philippe Jaroussky & Christina Pluhar — Ambronay

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Spectacle
16 septembre 2017
Naturel et simplicité baroques

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Claudio Monteverdi

L’Orfeo

Toccata

Rosa del Ciel

Vi ricorda o boschi ombrosi

Maurizio Cazzati

Ciaccona

Luigi Rossi

Lasciate averno (L’Orfeo)

Claudio Monteverdi

Sinfonia

Si dolce e’l tormento

Damigella, tutta bella

Oblivion soave (air d’Arnalta dans Le Couronnement de Poppée)

Francesco Cavalli

Sinfonia

Erne e solinghe cime (air d’Endimione dans La Calisto)

Ninfa bella (air de Satirino dans La Calisto)

Sinfonia

Che città (air de Nerillo dans L’Ormindo)

Lorenzo Allegri

Canario

Giovanni Felice Sances

Presso l’onde tranquille

Stabat Mater

Bis

Claudio Monteverdi

Laudate Dominum

Purcell

When I am laid in earth (air de Didon, extrait de Didon et Énée)

Anonyme

Ciaccona del Paradiso e del Inferno

Philippe Jaroussky, contre-ténor

L’Arpeggiata :

Doron Sherwin, cornet à bouquin

Judith Steenbrink, violon baroque

Lixsania Fernandez, viole de gambe

Paulina Van Laarhoven,viole de gambe & lirone

Josetxu Obregon, violoncelle baroque

Eero Palviainen, archiluth & guitare baroque

Sergey Saprychev, percussions

Haru Kitamika, orgue et clavecin

Francesco Turrisi, orgue et clavecin

Direction musicale et théorbe

Christina Pluhar

Abbaye d’Ambronay, samedi 16 septembre 2017, 20h30

De l’Orfeo de Monteverdi entendu la veille en ouverture du festival d’Ambronay, le début de programme de ce samedi soir, placé sous le signe de la « cithare amoureuse » (La Cetra amorosa), reprend, dans une formation allégée, la Toccata et deux airs exprimant le bonheur d’Orphée transi d’amour, puis le souvenir maîtrisé de ses tourments (« Rosa del Ciel«  et « Vi ricorda, o boschi ombrosi« ).

Philippe Jaroussky, passé maître dans l’art de chanter ces affects avec une forme de sobriété qui n’appartient qu’à lui, et avec toute l’apparence de la spontanéité, donne corps à ce paradoxe d’un baroque simple et naturel. La complicité qui le lie depuis dix ans à Christina Pluhar et son ensemble L’Arpeggiata procure à ce récital une fluidité qui semble aller de soi, la succession des airs ne ménageant d’autres pauses musicales que celles rendues nécessaires par le désir d’applaudir – et comment y résister ?

Ce n’est pourtant pas la recherche de l’effet qui caractérise le chant du contre-ténor ni le jeu des dix musiciens, théorbe de Christina Pluhar en tête, mais bien plutôt la quête de l’authenticité et le partage du plaisir de la musique. À cet égard, la Ciaconna de Cazzati est un moment de joie musicale qui suscite l’enthousiasme du public, sur des rythmes d’une inventivité et des timbres d’une originalité que l’on croirait d’une époque plus proche de nous que le lointain XVIIe siècle.

Les instrumentistes de l’Arpeggiata excellent dans cet exercice de jaillissement maîtrisé des sons tout autant que dans l’appui et le soulignement des arabesques vocales de Philippe Jaroussky, ou encore dans le dialogue intime avec le contre-ténor. Cette osmose fait tout le prix d’un tube comme « Si dolce e’l tormento », dont la mélodie reste longtemps dans l’oreille, et toute la splendeur de l’air d’Arnalta, « Oblivion soave », avec ses finales étirées qui semblent suspendre le temps.

S’il émeut durablement dans la plainte – toujours digne – et dans le soupir amoureux, Philippe Jaroussky convainc aussi dans le registre plus léger (« Damigella, tutta bella  »), voire comique (« Che città  »), sans jamais forcer le trait, avec une économie de gestes et d’inflexions qui sont la marque d’une interprétation subtile. Le magnifique Stabat mater de Sances qui clôt le programme est tout de ferveur retenue.

Ovationnés par le public, le chanteur et les musiciens proposent trois bis, qui permettent de retrouver successivement ferveur, émotion et amusement avec Monteverdi dans un Laudate dominum de belle facture, Purcell dans les adieux de Didon (« When I am laid in earth », un sommet de cette soirée), et, afin de ne pas terminer en larmes, le facétieux duo de la Ciaccona del Paradiso e del Inferno que Philippe Jaroussky interprète, lunettes noires comprises, en compagnie de Doron Sherwin, remarquable par ailleurs au cornet à bouquin.

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Claudio Monteverdi

L’Orfeo

Toccata

Rosa del Ciel

Vi ricorda o boschi ombrosi

Maurizio Cazzati

Ciaccona

Luigi Rossi

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Claudio Monteverdi

Sinfonia

Si dolce e’l tormento

Damigella, tutta bella

Oblivion soave (air d’Arnalta dans Le Couronnement de Poppée)

Francesco Cavalli

Sinfonia

Erne e solinghe cime (air d’Endimione dans La Calisto)

Ninfa bella (air de Satirino dans La Calisto)

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Che città (air de Nerillo dans L’Ormindo)

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Stabat Mater

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Claudio Monteverdi

Laudate Dominum

Purcell

When I am laid in earth (air de Didon, extrait de Didon et Énée)

Anonyme

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Philippe Jaroussky, contre-ténor

L’Arpeggiata :

Doron Sherwin, cornet à bouquin

Judith Steenbrink, violon baroque

Lixsania Fernandez, viole de gambe

Paulina Van Laarhoven,viole de gambe & lirone

Josetxu Obregon, violoncelle baroque

Eero Palviainen, archiluth & guitare baroque

Sergey Saprychev, percussions

Haru Kitamika, orgue et clavecin

Francesco Turrisi, orgue et clavecin

Direction musicale et théorbe

Christina Pluhar

Abbaye d’Ambronay, samedi 16 septembre 2017, 20h30

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