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Gala Rossini — Pesaro

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Spectacle
3 septembre 2021
Tout est bien, qui ne finit pas toujours bien

Note ForumOpera.com

1

Infos sur l’œuvre

Détails

La Cenerentola, Sinfonia

Le Comte Ory, Duo Comte-Comtesse, « Ah! quel respect, Madame »
Juan Diego Flórez, Marina Monzó

Ermione, Aria di Pirro, « Balena in man del figlio »
Sergey Romanovsky, Morina Monzó, Marta Pluda, Jack Swanson, Nicolò Donini, Manuel Amati, Matteo Roma, Coro

Semiramide, Sinfonia

Semiramide, Aria di Idreno « La speranza più soave »
Juan Diego Flórez, Coro

La gazzetta, Aria di Filippo « Quando la fama altera »
Giorgio Caoduro

Matilde di Shabran, da Quintetto « Signor men vado, o resto? »
Juan Diego Flórez, Marta Pluda, Marina Monzó, Giorgio Caoduro, Pietro Spagnoli

L’Italiana in Algeri, Sinfonia

Il viaggio a Reims, Aria di Don Profondo « Io! Medaglie incomparabili »
Pietro Spagnoli

Il viaggio a Reims, da Sestetto « Zitti!… – Non canta più »
Juan Diego Flórez, Nicolò Donini, Marina Monzó, Marta Pluda, Giorgio Caoduro, Pietro Spagnoli

Guillaume Tell, da Final IV « Tout change et grandit en ces lieux »
Juan Diego Flórez, Giorgio Caoduro, Marta Pluda, Marina Monzó, Nicolò Donini, Coro

Juan Diego Flórez (ténor)

Marina Monzó (soprano), Marta Pluda (mezzo-soprano), Manuel Amati (ténor), Giorgio Caoduro (baryton), Nicolò Donini (basse), Matteo Roma (ténor), Sergey Romanovsky (ténor), Pietro Spagnoli (baryton), Jack Swanson (ténor)

Coro del Teatro Ventidio Basso

Maestro del Coro

Giovanni Farina

Orchestra Sinfonica nazionale della RAI

Direction musicale

Michele Spotti

Pesaro, Piazza del Popolo, Gala Rossini, dimanche 22 août 2021, 20h30

En 1996, Pesaro sous le choc découvrait un jeune ténor péruvien de 23 ans, invité à remplacer au pied levé, ou presque, Bruce Ford en Corradino dans Matilde di Shabran. Une histoire d’amour naissait entre Juan Diego Flórez et le Rossini Opera Festival. Vingt-cinq ans après, elle perdure au point que la célébration de leurs noces d’argent fait l’objet d’une soirée de gala destiné à conclure la 42e édition de la manifestation. Les festivités auraient dû porter sur les fonts baptismaux la nouvelle salle, prévue à l’emplacement de l’ancien palais des sports, dont l’inauguration une fois encore est reportée aux calendes grecques.

A défaut, le concert a lieu Piazza del Popolo, quadrilatère au centre de la vieille ville, à quelques pas de la maison natale de Rossini. La place, si charmante soit-elle avec ses palais Renaissance et sa fontaine centrale – la Pupilla di Pesaro –, ne dispose pas d’une acoustique naturelle. Des enceintes sont inévitables avec les inconvénients que représente un tel dispositif en termes de qualité sonore. La scène a été installée devant le Palazzo municipale. Deux écrans, de part et d’autre, ne sont pas superflus pour suivre le concert tant la distance entre les chanteurs et les spectateurs, même aux premiers rangs, est importante. Encore faudrait-il que le ballet des caméras soit judicieusement réglé d’un interprète à l’autre au rythme de leurs interventions. Dans le doute, l’objectif préfère la plupart du temps se fixer sur l’artiste placé au centre. Et tant pis s’il ne chante pas !

La présence du Président de la République italienne a mis à rude épreuve l’équipe en charge de l’organisation. Outre les contraintes sanitaires, plus sévères en Italie qu’en France avec l’obligation de laisser deux sièges vides entre chaque groupe de spectateurs, les consignes de sécurité sont draconiennes. 

Étonnamment cependant, les restaurants aux abords de la place ont été autorisés à poursuivre durant le concert leur activité, intense en cette période estivale (les festivaliers ne représentent qu’une maigre part des vacanciers qui la journée durant occupent l’interminable rangée des lettini sur les plages du Lungomare). La rumeur des conversations et le bruit des couverts se superposent à la musique en un joyeux brouhaha au milieu du va-et-vient des agents de sûreté.

On comprendra dans ces conditions que l’émotionomètre reste obstinément bloqué à zéro.


© Studio Amati Bacciardi

Que retenir d’une soirée qui a pour seul mérite de ne pas paraître longue, étant donné la brièveté et l’intérêt d’un programme exclusivement consacré à Rossini en ses pages les moins rebattues, dirigées sans bavure par Michele Spotti à la tête de l’ Orchestra Sinfonica nazionale della RAI (moins d’une heure trente, sans un seul bis) ?

En premier lieu, l’éblouissante forme de Juan Diego Flórez sur lequel le temps paraît ne pas avoir de prise. L’éclat du timbre est inaltéré, l’aigu claironnant, l’agilité à toute épreuve, la science du chant rossinien confondante.

Puis la bravoure de Sergey Romanovsky. Confronté aux multiples difficultés de la grande scène de Pirro dans Ermione, le ténor russe trébuche à plusieurs reprises mais ne capitule pas, démontrant même dans la section centrale de l’air un potentiel expressif qu’il n’avait pas su exploiter la veille lors de la dernière représentation d’Elisabetta.

L’endurance de Giorgio Caoduro brimbalé par les innombrables soubresauts de l’aria di Filippo dans La gazzetta, tel un contorsionniste perché sur la bosse d’un dromadaire au galop.

La présence de Pietro Spagnoli, enfin, et l’apparente facilité avec laquelle le baryton débite les notes à la vitesse d’une mitraillette, même si on aurait aimé la caractérisation des différentes nationalités plus marquées dans le fameux « medaglie incomparabile ».

C’est à peu près tout et, convenons-en, c’est un peu court. L’auteur de ces lignes en est le premier déçu. Il est des soirées à vivre en direct et d’autres à regarder sur un écran, confortablement installé sur un canapé, dans la quiétude de son salon. Ce Gala Rossini se rangeait, on l’a compris, dans cette dernière catégorie.

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La Cenerentola, Sinfonia

Le Comte Ory, Duo Comte-Comtesse, « Ah! quel respect, Madame »
Juan Diego Flórez, Marina Monzó

Ermione, Aria di Pirro, « Balena in man del figlio »
Sergey Romanovsky, Morina Monzó, Marta Pluda, Jack Swanson, Nicolò Donini, Manuel Amati, Matteo Roma, Coro

Semiramide, Sinfonia

Semiramide, Aria di Idreno « La speranza più soave »
Juan Diego Flórez, Coro

La gazzetta, Aria di Filippo « Quando la fama altera »
Giorgio Caoduro

Matilde di Shabran, da Quintetto « Signor men vado, o resto? »
Juan Diego Flórez, Marta Pluda, Marina Monzó, Giorgio Caoduro, Pietro Spagnoli

L’Italiana in Algeri, Sinfonia

Il viaggio a Reims, Aria di Don Profondo « Io! Medaglie incomparabili »
Pietro Spagnoli

Il viaggio a Reims, da Sestetto « Zitti!… – Non canta più »
Juan Diego Flórez, Nicolò Donini, Marina Monzó, Marta Pluda, Giorgio Caoduro, Pietro Spagnoli

Guillaume Tell, da Final IV « Tout change et grandit en ces lieux »
Juan Diego Flórez, Giorgio Caoduro, Marta Pluda, Marina Monzó, Nicolò Donini, Coro

Juan Diego Flórez (ténor)

Marina Monzó (soprano), Marta Pluda (mezzo-soprano), Manuel Amati (ténor), Giorgio Caoduro (baryton), Nicolò Donini (basse), Matteo Roma (ténor), Sergey Romanovsky (ténor), Pietro Spagnoli (baryton), Jack Swanson (ténor)

Coro del Teatro Ventidio Basso

Maestro del Coro

Giovanni Farina

Orchestra Sinfonica nazionale della RAI

Direction musicale

Michele Spotti

Pesaro, Piazza del Popolo, Gala Rossini, dimanche 22 août 2021, 20h30

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