Forum Opéra

Lieder de Purcell à Schubert — Baden-Baden

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
29 septembre 2013
Délicate mise en bouche

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Lieder de Purcell à Schubert (Baden Baden)

Détails

Lieder de Purcell à Schubert

Auf Flügeln des Gesanges

Barbara Strozzi (1619-1677)
« L’Amante segreto »
Henry Purcell (1659-1695)
« Music for a while »
« Sweeter than Roses »
Josef Haydn (1732-1809)
« Fidelity »
« Piercing Eyes »
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
« Die Zufriedenheit »
« Komm, liebe Zither, komm »
« Ridente la calma »
« An Chloe »
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
« Neue Liebe, neues Leben »
« Aus Goethes Faust “Flohlied” »
« Der Kuss »
Franz Schubert (1797-1828)
« Guarda, che bianche lune »
« Mio ben ricordati »
« Meeres Stille »
« An Silvia »
« Gretchen am Spinnrade »
« Der Zwerg »
« Der Musensohn »
« Erlkönig »
Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)
« Auf Flügeln des Gesanges »

Soprano
Lenneke Ruiten
Katherine Watson
Mezzosoprano
Isabelle Druet
Ténor
Lothar Odinius
Kresimir Spicer
Jörg Schneider
Piano
Thom Janssen
Luth
Yair Avidor

Festspielhaus, Baden-Baden, dimanche 29 septembre 2013, 11h

 

Aux antipodes des soirées de gala bondées, l’immense salle du Festspielhaus de Baden-Baden est pour une fois laissée à public peu nombreux, dans une ambiance immédiatement intime et privilégiée. Donné en vraie matinée, juste avant l’heure du déjeuner, le concert n’a rien de la grand-messe, mais tout de la session entre amis et l’on se prend au jeu intimiste, malgré l’ampleur de la scène, pour un peu plus d’une heure de musique et de chant, dans une parfaite mise en bouche. En effet, les pièces courtes s’enchaînent mais forment un programme touffu et mieux que plaisant.

C’est la mezzo française Isabelle Druet qui entame la chronologie des œuvres et nous introduit un « Amant secret » tout en pureté de ligne. La soprano Lenneke Ruiten, déjà entendue la veille au soir (voir le compte rendu), trouve ensuite l’occasion de briller avec deux des plus belles mélodies de Purcell. On a plutôt l’habitude d’un haute-contre dans ce répertoire, mais la restitution du « Music » est impeccable, avec beaucoup d’expressivité dans la voix, surtout dans l’émission du « breeze » où surgit un véritable effet de vent.

Le « Fidelity » de Haydn est proposé par Jörg Schneider. La technique assurée a du mal à transcender un timbre assez peu agréable. Par la suite, le ténor propose un « Erlkönig » peu convaincant où manque singulièrement le caractère terrifiant du poème. Pour incarner le personnage du fils, un fausset assez atroce achève de gâcher l’ensemble. On note surtout le très subtil accompagnement de Thom Janssen. La moindre note se détache avec pureté et netteté, tandis que le pianiste parvient à ne jamais masquer le travail du chanteur tout au long du programme.

Arrive Lothar Odinius, également ténor, mais d’un tout autre genre, pour interpréter des airs de Mozart. Son physique offre un faux air de Fritz Wunderlich, la voix et l’énonciation également, d’ailleurs. Il commence par s’asseoir et nous susurrer « Die Zufriedenheit » et « Komm, liebe Zither, komm », le tout avec une délicatesse infinie. La position assise provoque un vague chevrotement, mais sa diction est superbe, servant magnifiquement la langue allemande chantée. Une fois debout, la projection impressionne par contraste et le chant rappelle à présent Fischer-Dieskau. Rien d’étonnant à cela, notre ténor a travaillé avec le maître. Mozartien accompli, il nous offre néanmoins un magnifique « Musensohn » de Schubert, comme à la parade. C’est la bonne surprise de cette matinée.

Le Croate Kresimir Spicer, troisième ténor du récital, est moins à son aise avec la prononciation de l’allemand, dans un contraste saisissant avec son prédécesseur. Il aborde le répertoire de Beethoven avec une énergie qui tient de l’agressivité là où l’on aurait aimé de l’expressivité dans « Neue Liebe, neues Leben ». Heureusement, le « Flohlied » extrait du Faust de Goethe lui donne l’occasion de s’illustrer dans une scène égrillarde où il excelle.

Quant à Katherine Watson, également déjà entendue la veille, elle place la barre haute avec le « Mio ben ricordati » de Schubert où son chant parait littéralement mouillé de pleurs. Il faut également mentionner le beau travail de Yair Avidor au luth, tout en élégance.
 
 

 

 

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

3

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Lieder de Purcell à Schubert (Baden Baden)

Détails

Lieder de Purcell à Schubert

Auf Flügeln des Gesanges

Barbara Strozzi (1619-1677)
« L’Amante segreto »
Henry Purcell (1659-1695)
« Music for a while »
« Sweeter than Roses »
Josef Haydn (1732-1809)
« Fidelity »
« Piercing Eyes »
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
« Die Zufriedenheit »
« Komm, liebe Zither, komm »
« Ridente la calma »
« An Chloe »
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
« Neue Liebe, neues Leben »
« Aus Goethes Faust “Flohlied” »
« Der Kuss »
Franz Schubert (1797-1828)
« Guarda, che bianche lune »
« Mio ben ricordati »
« Meeres Stille »
« An Silvia »
« Gretchen am Spinnrade »
« Der Zwerg »
« Der Musensohn »
« Erlkönig »
Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)
« Auf Flügeln des Gesanges »

Soprano
Lenneke Ruiten
Katherine Watson
Mezzosoprano
Isabelle Druet
Ténor
Lothar Odinius
Kresimir Spicer
Jörg Schneider
Piano
Thom Janssen
Luth
Yair Avidor

Festspielhaus, Baden-Baden, dimanche 29 septembre 2013, 11h

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle