Forum Opéra

Concert Ravel — Montpellier (Festival)

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
18 juillet 2014
Laurent Naouri : « Je bois à la joie ! »

Note ForumOpera.com

4

Infos sur l’œuvre

Détails

Maurice Ravel

Le Tombeau de Couperin

Trois poèmes de Stéphane Mallarmé, pour baryton et orchestre

Valses nobles et sentimentales

Une barque sur l’océan

Don Quichotte à Dulcinée, pour baryton et orchestre

Daphnis et Chloé, suite n°2

Laurent Naouri, baryton

Orchestre Philharmonique de Radio-France

direction musicale

Santtu-Matias Rouvali

Festival de Radio-France Montpellier Roussillon-Languedoc

Montpellier, Opéra Berlioz – Le Corum

vendredi 18 juillet 2014, 20 h

La présence de Laurent Naouri et un riche programme Ravel ont suffi à remplir l’opéra Berlioz – Le Corum.

Avant même que notre grand baryton apparaisse, avec un Philharmonique de Radio-France au mieux de sa forme, l’enchantement est là, créé par la baguette et la direction singulière de Santtu-Matias Rouvali.  La gestique du très jeune chef finlandais est surprenante : c’est un ballet souple, aérien, une chorégraphie fluide d’une élégance féminine, à la limite du maniérisme, svelte et nerveuse qui s’accorde à merveille à la musique de Ravel. Supprimez l’orchestre, bouchez-vous les oreilles, vous reconnaîtrez sans peine les dessins d’Hoffnung et leur outrance. Mais là, aucun ridicule, la magie, tout simplement.

Le Tombeau de Couperin a-t-il été mieux joué ? On peut en douter tant la délicatesse, le modelé, l’énergie sont au rendez-vous, avec des bois superlatifs.

La modernité des Trois poèmes de Mallarmé, chambristes à souhait, demeure. Laurent Naouri est un diseur autant qu’un chanteur : Dans la longue phrase de « Soupir », son chant est retenu, toujours contrôlé et intelligible malgré les nuances ténues, avec une émission lisse, à la limite de la voix blanche parfois, du grand art. « Placet futile» est chanté avec une élégance digne des Bernac et Maurane. Quant à « Surgi de la croupe et du bond », toujours énigmatique, la voix se marie aux instruments du petit ensemble avec un bonheur rare.

Avec les Valses nobles et sentimentales, plus élégantes et raffinées que jamais, on est dans la dentelle et dans la sensualité, ce qui n’exclut ni la force ni les contrastes. Le bonheur du chef et des musiciens irradie. Le public est sous le charme. Une barque sur l’océan, dont Ravel faillit nous priver de l’orchestration, qu’il renia, pour mineure que soit la pièce, est une magistrale démonstration de son art. Les mouvements de la mer, la houle et les vagues sont peints avec luxuriance.

Les trois mélodies qui composent le Don Quichotte à Dulcinée ont fait le bonheur de tous les barytons, et surtout de leur public. La progression que souligne Laurent Naouri donne à ces pièces une jeunesse qui ferait presque oublier Gabriel Bacquier. De l’émotion sincère de la « Chanson romanesque » à la truculence de la « Chanson à boire », colorée à souhait, avec une projection admirable, tout est là. Quelle belle leçon de chant !

Le concert s’achève par la Deuxième suite de Daphnis. C’en est vraiment le couronnement : La direction féline de Santtu-Matias Rouvali fait merveille, souple, délicate et énergique, avec des progressions parfaites de maîtrise, des phrasés exemplaires de vie. Les flûtes, le violon solo font merveille. Le long silence qui suit les derniers accords témoigne de cette magie que l’on répugne à rompre. Le Philharmonique de Radio France est une splendide formation, parmi les meilleures, sinon la meilleure dans ce répertoire, et animée par cette direction attentive, exigeante et dionysiaque.

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

4

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Maurice Ravel

Le Tombeau de Couperin

Trois poèmes de Stéphane Mallarmé, pour baryton et orchestre

Valses nobles et sentimentales

Une barque sur l’océan

Don Quichotte à Dulcinée, pour baryton et orchestre

Daphnis et Chloé, suite n°2

Laurent Naouri, baryton

Orchestre Philharmonique de Radio-France

direction musicale

Santtu-Matias Rouvali

Festival de Radio-France Montpellier Roussillon-Languedoc

Montpellier, Opéra Berlioz – Le Corum

vendredi 18 juillet 2014, 20 h

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle