Forum Opéra

Récital Wagner — Paris (Pleyel)

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
15 février 2014
Casadesus prolonge l’année Wagner

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Récital Anja Kampe, Robert Dean Smith

Richard Wagner
La Walkyrie
Prélude à l’acte I
Acte I, scène III

Entracte

Tristan et Isolde
Prélude à l’acte I
« O sink hernieder, Nacht der Liebe… Lausch, Geliebter ! » (duo de l’acte II)
Prélude à l’acte III
« Mild und leise wie er lächelt »

Anja Kampe, soprano
Robert Dean Smith, tenor

Orchestre National de Lille
Direction musicale
Jean-Claude Casadesus

Les Grandes Voix, Paris, Salle Pleyel, le samedi 15 février 2014, 20 heures

 

Quelques semaines après la fin de l’année Wagner, le compositeur du Ring ne semble plus faire recette dans une Salle Pleyel modérément remplie, samedi soir, à l’occasion d’une soirée consacrée à quelques fameux extraits. Les Grandes Voix ont pourtant mis les petits plats dans les grands, en conviant pour l’occasion Anja Kampe, Sieglinde pour Gergiev au disque, bientôt pour Kirill Petrenko à Bayreuth, Senta et Leonore (Fidelio) à Munich, à Londres et à Vienne, mais curieusement absente des scènes parisiennes, si l’on excepte une Walkyrie en concert, il y a deux ans, au Théâtre des Champs-Elysées. Sa voix claire mais puissamment projetée, donne d’emblée à « Der Männer Sippe » un opportun mélange de jeunesse et de gravité, qui s’amalgament et s’abandonnent dans un « Du bist der Lenz » d’une belle plénitude, caresse l’oreille du spectateur le plus délicat. Isolde, que la cantatrice n’a pas encore osée, la dépasse pour le moment : en écoutant ce chant si profondément lyrique se plier aux écarts du duo deuxième acte, avant de se lancer, à volume et à souffle perdus, dans la Liebestod, on se réjouit que les pages les plus dramatiques du premier acte n’aient pas été tentées. C’est égal, cette belle artiste a obtenu du public parisien les ovations qu’elle reçoit et mérite aux quatre coins du monde, et c’est justice.

Si l’on se réjouissait d’entendre à ses côtés Gary Lehman, l’annonce de sa défection, puis de son remplacement par Robert Dean Smith, a laissé plus dubitatif, la grande musicalité du ténor américain n’ayant pas toujours suffi à convaincre qu’il avait pleinement le format d’un héros wagnérien. La tessiture de Siegmund, bien sûr, ne lui pose pas de problème, et il assure sans difficulté de longs « Wälse ! » à la fin d’ « Ein Schwert verhiess mir der Vater ». Mais à cette voix parfois métallique, il manque une étoffe, à cette technique parfois appliquée, un panache, à la probité de l’artiste, une insolence que l’on ne trouvera pas plus dans son Tristan, personnage qu’il s’apprête à retrouver au printemps à l’Opéra Bastille : là, les moyens atteignent leurs limites naturelles, et la sensualité morbide du duo peine à se faire bien entendre.

Quand les voix faiblissent, c’est vers l’orchestre que l’on se tourne : le geste à la fois exalté et précis de Jean-Claude Casadesus, au pupitre, obtient de musiciens incandescents, une Walkyrie rageuse puis, surtout, un Tristan passionné, théâtral, vibrant, les préludes des premier et dernier actes permettant de mesurer les splendeurs instrumentales dont est capable la formation lilloise. A peine quitté son siège, on se dit qu’on reprendrait bien d’une deuxième année Wagner…

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

3

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Récital Anja Kampe, Robert Dean Smith

Richard Wagner
La Walkyrie
Prélude à l’acte I
Acte I, scène III

Entracte

Tristan et Isolde
Prélude à l’acte I
« O sink hernieder, Nacht der Liebe… Lausch, Geliebter ! » (duo de l’acte II)
Prélude à l’acte III
« Mild und leise wie er lächelt »

Anja Kampe, soprano
Robert Dean Smith, tenor

Orchestre National de Lille
Direction musicale
Jean-Claude Casadesus

Les Grandes Voix, Paris, Salle Pleyel, le samedi 15 février 2014, 20 heures

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle