Forum Opéra

Arabella — Munich

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
7 juillet 2018
Au finish

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Comédie Lyrique en 3 actes de Richard Strauss

Livret de Hugo von Hofmannsthal

Créée en 1933 à Dresde

Détails

Mise en scène
Andreas Dresen
Décors
Mathias Fischer-Dieskau
Costumes
Sabine Greunig
Lumières
Michael Bauer
Dramaturgie
Rainer Karlitschek

Arabella
Anja Harteros
Zdenka
Hanna-Elisabeth Müller
Mandryka
Thomas Johannes Mayer
Comte Waldner
Kurt Rydl
Adelaide
Doris Soffel
Matteo
Benjamin Bruns
Elemer
Dean Power
Dominik
Johannes Kammler
Lamoral
Torben Jürgens
Die Fiakermilli
Gloria Rehm
La cartomancienne
Heike Grötzinger
Jankel
Tjark Bernau
Welko
Bastian Beyer
Le serveur
Milan Siljanov
Djura
Vedran Lovric

Choeurs de l’Opéra d’Etat de Bavière
Orchestre de l’Opéra d’Etat de Bavière

Direction musicale
Constantin Trinks

Munich, Opéra d’Etat de Bavière, samedi 7 juillet 2018, 18h

Le festival d’été de l’opéra de Munich offre chaque année l’occasion de voir et d’entendre les plus grands chanteurs, accompagnés des meilleurs chefs dans une des institutions les plus dynamiques d’Europe. En guise de mise en bouche, la reprise pour une soirée seulement d’Arabella, créée en 2015, avec une distribution largement reconduite autour d’Anja Harteros.

 

Une friandise servie un peu tiède il faut bien l’avouer. La première partie voit la soprano allemande sur la réserve, toujours méticuleuse avec le texte, toujours inspirée dans les couleurs qu’elle peut distiller d’une syllabe à l’autre, mais néanmoins gênée dans le registre supérieur qui se resserre à mesure qu’il se tend. « Mein Elemer » à la fin du premier peine à faire sentir le dilemme de la jeune fille et c’est bien davantage la Zdenka d’Hanna-Elisabeth Müller qui brille, voix fruitée et agile, tout en legato et demi-teintes. Le deuxième acte commence sur la même trajectoire où la reprise du duo de la déclaration amoureuse (« Und du wirst mein Gebieter sein ») laisse miroiter les limites des moyens. Heureusement, le troisième acte qui rapproche Bella de la Maréchale, rôle où Anja Harteros excelle, lui redonne aplomb et assurance vocale. Finies cependant, les nuances dont elle a paré son chant toute la soirée malgré les menues difficultés, toute la scène finale est déclamée avec vigueur. Thomas J. Mayer présente lui aussi en première partie un certain nombres de faiblesses, dont un haut de registre blanchi, à l’image de ce qu’il donnait à entendre déjà à Londres le mois dernier. Si le timbre manque d’épaisseur pour donner chair à ce personnage mal dégrossi, il faut louer son legato et son endurance. Au lieu de le voir s’effacer, Thomas J. Mayer gagne en présence, délivre un deuxième acte de bonne tenue et rivalise avec sa Bella dans le dernier acte. Benjamin Bruns (Matteo) se libère aussi au retour de l’entracte et livre un troisième acte tout en vaillance. Papa et Mama Waldner trouvent deux interprètes truculents en Kurt Rydl – indéboulonnable et en belle forme malgré un vibrato sinusoïdal – et Doris Soffel qui rien ne semble devoir arrêter à 72 ans. La troupe de l’Opéra de Bavière complète cette distribution sans briller particulièrement : Dean Power (Elemer) en manque justement, de même que Johannes Kammler (Dominik). Si Gloria Rehm dispose de la ressource requise pour exécuter les pirouettes de Fiakermilli, il lui en manque la précision. Enfin Torben Jürgens convainc immédiatement lors des quelques interventions de Lamoral.

La mise en scène d’Andreas Dresen vaut surtout pour son dispositif scénique de double escaliers croisés et incurvés juchés sur une tournette : élégant et efficace pour définir des espaces scénique et gérer des entrées et des sorties dynamiques. Est-ce parce qu’il fait le choix de transposer l’action dans les années brunes, années qui voit la conception de ce dernier opus du duo Hofmannsthal/Strauss, que l’ensemble reste sombre malgré le marbre blanc des marches ? D’autant que l’on voit guère où il veut en venir avec cette transposition, sauf à considérer que la fête de la fin du deuxième acte en costumes et bottes de cuir, surpiquée des corps nus de quelques figurants, manquait cruellement à notre lubricité…

Constantin Trinks vient égayer cette grisailles d’une direction raffinée où les pupitres sont remarquablement fondus les uns aux autres. Le plateau bénéficie d’un écrin sonore aux multiples couleurs, respectueux des ambiances et folklores que Strauss dissémine.

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

2

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Comédie Lyrique en 3 actes de Richard Strauss

Livret de Hugo von Hofmannsthal

Créée en 1933 à Dresde

Détails

Mise en scène
Andreas Dresen
Décors
Mathias Fischer-Dieskau
Costumes
Sabine Greunig
Lumières
Michael Bauer
Dramaturgie
Rainer Karlitschek

Arabella
Anja Harteros
Zdenka
Hanna-Elisabeth Müller
Mandryka
Thomas Johannes Mayer
Comte Waldner
Kurt Rydl
Adelaide
Doris Soffel
Matteo
Benjamin Bruns
Elemer
Dean Power
Dominik
Johannes Kammler
Lamoral
Torben Jürgens
Die Fiakermilli
Gloria Rehm
La cartomancienne
Heike Grötzinger
Jankel
Tjark Bernau
Welko
Bastian Beyer
Le serveur
Milan Siljanov
Djura
Vedran Lovric

Choeurs de l’Opéra d’Etat de Bavière
Orchestre de l’Opéra d’Etat de Bavière

Direction musicale
Constantin Trinks

Munich, Opéra d’Etat de Bavière, samedi 7 juillet 2018, 18h

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Die Frau ohne Schatten – Baden-Baden

Le rêve de l’enfant
Kirill PETRENKO, Elza VAN DEN HEEVER
Spectacle

Test je peux pas publier 2 mais après oui

Spectacle

Test Editeur modifier sans relecture nécessaire

Spectacle

INSTANT LYRIQUE Alexandre Marcellier, Marie-Andrée Bouchard-Lesieur — Paris (Opéra Comique)

Les servantes écarlates
Marie-Andrée BOUCHARD-LESIEUR, Yoan BRAKHA, Alexandra MARCELLIER
Spectacle