Juan Diego Flórez est-il un ténor pressé ou secret ? Au questionnaire de Proust revu et corrigé à notre façon, il oppose des réponses lapidaires : un mot, sans plus d’explications, comme s’il refusait de dévoiler l’homme derrière le chanteur. Pourtant, ses réponses, si brèves soient-elles, laisse deviner certaines qualités qui expliquent sa formidable carrière : l’exigence, la détermination, l’efficacité et, avec Sinfonía por el Perú, sa fondation au profit des enfants péruviens défavorisés, la générosité et l’amour de sa patrie, tels finalement les héros de ces opéras rossiniens qui forment l’essentiel de son répertoire.
Invité des Grandes Voix à la Philharmonie de Paris le vendredi 20 novembre prochain, le ténor péruvien chantera des titres de son dernier album, Italie, et des airs d’opéra de Mozart, Donizetti, Rossini et, qui sait, peut-être en bis, un ou deux extraits de ce Werther qu’il reviendra interpréter, cette fois intégralement, le 9 avril prochain au Théâtre des Champs-Elysées (plus d’informations).
La qualité que vous préférez chez un chanteur ?
La musicalité.
Celle que vous appréciez chez une chanteuse ?
La musicalité.
Votre principal défaut ?
Je suis hypercritique.
Votre occupation favorite (à part chanter bien sûr) ?
Le football.
Votre idée du bonheur ?
Ma famille.
Votre opéra favori ?
Falstaff.
Votre héros dans la vraie vie ?
Maestro José Antonio Abreu.
Le chanteur avec lequel vous voudriez chanter ?
un chanteur qui soit au service de la musique.
L’air que vous sifflez sous la douche ?
Je ne siffle pas sous la douche.
Où rêveriez-vous de chanter ?
Machu Picchu
Le rôle qui vous semble le plus détestable ?
Jago dans Otello de Rossini.
Le rôle que vous refuseriez absolument de chanter ?
Ca pourrait être Don Curzio dans Le Nozze di Figaro de Mozart.
Avec qui aimeriez-vous être coincée dans un ascenseur ?
Avec Rossini.
Votre compositeur préféré ?
Leonard Bernstein.
Votre boisson favorite ?
Le vin.
Votre devise ?
¡Canto, toco, crezco! (la devise de Sinfonía por el Perú).