Voici ce qu’un jeune et talentueux pianiste russe a reçu dans sa boîte mail aujourd’hui. Il voulait s’inscrire à un concours de piano, celui de Dublin. Il étudie en Amérique et est lui-même opposé à la guerre en Ukraine.
On s’interroge : comment cette décision va aider l’Ukraine ? Bon nombre d’artistes russes sont désespérés et opposés à cette guerre. Quand ils participent à un concours, ils ne représentent pas leur pays mais eux-mêmes, ils étudient souvent à l’étranger et s’entraînent extrêmement dur. Après deux années de covid, leurs chances d’être entendus et découverts par le public ou les professionnels sont donc réduites à zéro… Quoi que l’on pense des concours, il s’agit souvent du seul moyen pour les artistes russes et asiatiques d’être découverts.
Cet exemple, qui pourrait s’appliquer plus largement à toute pratique musicale dont l’opéra, nous semble illustrer les limites de certains partis pris. L’extrémisme, d’un côté comme de l’autre, n’est jamais la meilleure des positions.