Bordeaux se prépare à accueillir Tristan und Isolde, un opéra devenu envisageable dans la capitale d’Aquitaine depuis l’ouverture du nouvel auditorium. La salle Henri Dutilleux, suffisamment grande pour accueillir un orchestre wagnérien (au contraire du Grand Théâtre édifié au XVIIIe siècle par Victor Louis) n’est cependant pas sans contraintes, l’absence de cintres, de place et d’arrière-scène n’autorisant pas les changements de décor. Dans ces conditions, le metteur en scène, Giuseppe Frigeni, a imaginé situer l’action « dans un lieu qui puisse s’interpréter à la fois comme un bateau, une forêt, une chambre, mais surtout comme un espace mental modulable et qui s’intègre à la configuration si particulière de l’auditorium ». Comment représenter un tel lieu ? Par des troncs d’arbre, pardi ! C’est pourquoi l’atelier de l’Opéra de Bordeaux s’est appliqué à réaliser de « magnifiques bouleaux » qu’Isabelle Masset, la directrice adjointe artistique, vient de partager avec ses followers sur Twitter.
Que les tenants d’une certaine tradition se rassurent cependant. Malgré ce dispositif original, il n’y aura pas de transposition. Tout ce que Giuseppe Frigeni essaie de réaliser dans ses mises en scène, « c’est de rendre la musique palpable et visible ». A découvrir du 26 mars au 7 avril prochains (plus d’informations).
Magnifiques bouleaux réalisés par les ateliers de l’@operadebordeaux pour notre prochain #Tristan @yjouen @TFouquet pic.twitter.com/loseMoD9S1
— isabelle masset (@i_masset) 19 Février 2015