Son récital à Paris, Salle Gaveau, la saison dernière, fait partie de ceux que l’on n’est pas près d’oublier (voir le compte rendu de Bernard Schreuders). Simone Kermes invitait le public à frapper dans ses mains sur « Son qual nave » comme s’il s’agissait du dernier tube à la mode. Voilà qui laisse peu augurer de son prochain récital au disque chez Sony Classicals, intitulé sans plus de facon « Bel Canto ». Délaissant toute excentricité baroque, ce nouvel album embrasse un répertoire large, qui va de Monteverdi aux Verdi de jeunesse (Attila et I Masnadieri) en passant par les deux airs de la Reine de Nuit et Norma (« Casta Diva », rien que ca !). Un Mercadante de derrière les fagots (Virginia), Donizetti (Linda di Chamounix) et deux Rossini pas piqués des hannetons (Semiramide, Maometto II) confirment que la soprano allemande ne doute de rien. Créera-t-elle la surprise ? Réponse en France à la fin du mois d’octobre, un peu avant ailleurs.