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Longtemps envisagé, longtemps reporté et finalement interprété dimanche dernier, 6 janvier, en version de concert au Avery Fisher Hall de New York (voir brève du 16 novembre 2012), le premier Andrea Chénier de Roberto Alagna n’aura pas remporté le succès escompté. Apparemment mal préparé, nerveux, préoccupé peut-être par l’imminence de son divorce (voir brève du 3 janvier 2013), le ténor a semblé plusieurs fois déchiffrer une partition qu’il devrait pourtant bien connaître. L’orchestre a même dû s’interrompre pour reprendre l’entrée – manquée – du premier air de Chénier. Au deuxième acte, un faux-départ a de nouveau provoqué la surprise. Visiblement mal à l’aise, le chanteur aurait, à un autre moment, fait signe au chef d’orchestre pour lui demander de réduire le volume. Difficile dans ces conditions de restituer toutes les dimensions, poétique et héroïque, du rôle. Quelques huées ont sanctionné aux saluts une performance dont Roberto Alagna semblait le premier mécontent. A quand la revanche ? [Christophe Rizoud]