« Pleine nuit » à l’Opéra Comique, une création à expérimenter

« Etonnez-moi »  enjoignait Diaghilev à Cocteau. Telle est la règle que semble s’être donné l’Opéra Comique durant sa période de travaux forcés, jusqu’au 1^er janvier 2017. Pour maintenir le lien avec le public, l’institution lyrique tricentenaire multiplie les initiatives originales. C’est ainsi qu’on peut vivre actuellement au cœur même du chantier de la Salle Favart une expérience visuelle et sonore inédite conçue par Christian Boltanski, Jean Kalman et Franck Krawczyk (le premier est un artiste plasticien, le deuxième un créateur d’éclairages, le troisième un compositeur, par ailleurs chef du département de musique de chambre du CNSMD de Lyon). Ensemble, ils ont imaginé Pleine nuit, un parcours onirique, sensoriel et musical où la magie du théâtre prend tout son sens. Accompagné par un ensemble de cuivres et de percussions que dirige Martial Drapeau, guidé par la voix troublante de la soprano Leïla Benhamza, on déambule dans un espace fantomatique à la rencontre de ses propres fantômes. Il nous a semblé à un moment mettre le pied dans le 3^e acte de La Bohème, l’opéra de Puccini créé en France et en français le 13 juin 1898 sur cette scène de l’Opéra Comique. Mais chacun vivra l’aventure différemment. On n’en dira pas plus pour préserver l’effet de surprise. Durée de l’expérience : 30 minutes. Coût du rêve : 8€. Quelques places encore disponibles aujourd’hui, dimanche 14 février, et les 27 et 28 février de 18h à 23h30 (plus d’informations)