Placido Domingo souffle les 230 bougies de Don Giovanni

Don Giovanni soufflera ses 230 bougies le 29 octobre prochain. On sait que cet opéra fut commandé à Mozart en février 1787 pour être créée huit mois plus tard à Prague. Le compositeur lui-même était au pupitre. Le Théâtre des Etats, salle où eut lieu la création, commémore l’événement en affichant une nouvelle production de l’ouvrage. Ce n’est pourtant pas la mise en scène, conçue comme une réplique de celle, légendaire, réalisée par Václav Kašlík en 1969, qui retient l’attention, mais la direction artistique. Placido Domingo a choisi lui-même les titulaires de certains rôles parmi les lauréats d’Operalia : Simone Alberghini (Don Giovanni), Irina Lungu (Donna Anna) ou encore Julia Novikova (Zerlina). Le ténor devenu baryton se fera pour l’occasion chef d’orchestre en dirigeant les représentations des 27 et 29 octobre à la même heure et à la même place que Mozart 230 ans auparavant. « S’il y a un opéra parfait, Don Giovanni peut assurément prétendre au titre », se réjouit d’avance le Maestro, « Il a tout : l’intensité dramatique, la comédie, le sexe, la jalousie, la farce –un des meilleurs livrets et une des plus grandes musiques jamais composée. C’est du pur génie, du début à la fin. ». Mozart n’est certes pas le compositeur qui a le plus compté dans la carrière de Placido Domingo mais Don Giovanni lui est familier. Il a interprété pour la première fois le rôle de Don Ottavio il y a 54 ans à Tel Aviv, aux côtés d’une Donna Elvira chère à son coeur : son épouse Marta.