De Munich à Barcelone et jusqu’à New York, Piero Pretti mène une carrière internationale. Mais c’est à son pays d’origine, l’Italie, qu’il réserve ses meilleurs rôles. En début de saison à Parme, il réussissait l’exploit de donner une épaisseur dramatique au personnage de Gabriel Adorno dans la version originale de Simon Boccanegra. A Venise fin mars se profile un Ernani chargé de promesses. En attendant, le ténor s’apprête à interpréter Arrigo dans une nouvelle production d’I vespri siciliani à Milan, du 28 janvier au 21 février (l’œuvre n’avait pas été représentée à la Scala depuis 1989).
« C’est un rôle émouvant, complexe, exigeant, faisant appel à la force dramatique autant qu’au lyrisme et au bel canto. » explique-t-il, « je l’étudie depuis 2010, et j’aime autant la version française qu’italienne pour différentes raisons. ». Piero Pretti connaît en effet les deux moutures de l’opéra de Verdi, la première pour l’avoir chantée à Naples et Berlin, la seconde à Turin et Madrid. Milan a fait le choix de l’italienne mais il se murmure que la française, moins souvent jouée, devrait faire prochainement son retour à l’affiche. Avec Piero Pretti en Henri ? La rumeur ne le prétend pas mais on sait combien, en ce domaine, l’opéra peut réserver de surprises.