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Bruxelles vient de créer son dernier opéra, Au monde, mais Philippe Boesmans a peut-être du souci à se faire : alors qu’il connut en 1993 un immense succès avec son opéra d’après La Ronde de Schnitzler, voilà qu’une tout autre version lyrique de Reigen sera donné en première mondiale le 25 avril dans le cadre du festival de Schwetzingen. Pour mieux la distinguer du Reigen de Boesmans, elle devrait s’appeler Der Reigen ou, mieux encore, Re:igen. Bernhard Lang est un compositeur autrichien connu pour son style « agressif-répétitif » ; on lui doit notamment un opéra intitulé I Hate Mozart (2006), commande du festival de Vienne. Si Boesmans citait Salomé dans son Reigen, Lang a des sources d’inspiration bien plus électique : Lulu, Wozzeck, mais aussi Lou Reed ou Duke Ellington. Et Lang a d’autres projets de « théâtre musical » : Hemma en 2015 à Klagenfurt, et Der Golem en 2016 à Mannheim. Avec ce dernier, c’est sur les plates-bandes d’Eugen d’Albert qu’il marchera, puisque l’auteur de Tiefland composa un opéra du même titre en 1926. [Laurent Bury]
