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Opera Fuoco, c’est pas que des mots

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Brève
22 octobre 2012
Opera Fuoco, c’est pas que des mots

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Fondé en 2003 par le chef d’orchestre David Stern, Opera Fuoco ne se contente pas d’exhumer des chefs d’oeuvre oubliés, telle Zanaida de Jean-Chretien Bach la saison passée (un CD sera commercialisé dans les prochains jours). Son action vise aussi à accompagner les jeunes chanteurs via notamment l’organisation de master classes. La dernière d’entre elles, animée par Francois Le Roux, portait sur la mélodie française. Un concert de clôture, organisé mercredi dernier, 17 octobre, au Mona Bismark american center for art & culture à Paris, donnait à entendre cinq de ces jeunes chanteurs interpréter des poèmes, mis en musique par Debussy et Fauré pour l’essentiel. Et des la première mélodie, on comprend que l’enseignement de Francois Le Roux a porté ses fruits. Ténor, baryton, soprano ou mezzo-soprano, c’est d’abord l’effort de diction que l’on relève chez ces jeunes artistes. Cette attention portée au mot, indispensable dans ce répertoire, dépasse la simple articulation pour s’exprimer à travers une indispensable quête du sens. La langue française, rappelle David Stern entre deux mélodies, est particulièrement délicate à chanter car, privée d’accent tonique, elle est d’abord affaire de nuances. A cet exercice, Artavazd Sargsyan démontre une habilité qui, une fois les changements de registre parfaitement maîtrisés, devrait faire merveille dans Gonzalve de L’heure espagnole. Son confrère, Rudi Fernández-Cardenás, péruvien d’origine, a d’abord pour atouts un timbre de velours et une intensité d’expression qui paraissent de bon augure. Beaucoup de potentiel aussi chez leurs partenaires féminines, qu’il s’agisse de Eleonora de la Peña, mezzo-soprano dont le tempérament tient les promesses ensoleillées de son nom, ou de Julie Fioretti, soprano colorature qui porte dans la voix la lumière et le sourire de Sœur Constance, un rôle qu’elle compte déjà à son répertoire. David Stern avait prévenu : « Avec La Chanson perpetuelle, on s’éloigne de la mélodie pour commencer à aborder le monde de l’opéra ». Albane Carrère, très concentrée, prête à la musique de Chausson des accents qui semblent puiser leur inspiration dans la mélancolie d’un regard bleu. Preuve émouvante que l’on chante aussi avec les yeux. [Christophe Rizoud]

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