La lecture du programme de la nouvelle saison lyonnaise est de nature à titiller les papilles des lyricomanes au regard du nombre de nouvelles productions d’œuvres, au demeurant,peu programmées. Cette nouvelle saison aménage également, telle la meilleure composition de Bernard Hermann pour Hitchcock, un suspense soutenu, les distributions n’étant pas mentionnées, ni même d’ailleurs les noms de solistes des concerts et récitals. Le voile ne sera levé que début mai. En attendant il faudra se contenter de humer des mets (goûtus) sans en connaître les indispensables ingrédients.
S’agissant des opéras mis en scène, la saison est prometteuse: il n’y a pas moins de quatre nouvelles productions dans la saison régulière de l’opéra et trois autres, en partenariat avec d’autres lieux de spectacles.
Dans les murs, le retour remarqué de Tannhaüser, une œuvre qui n’a pas été montée sur la scène lyonnaise depuis 51 ans. La saison se distingue par des œuvres relativement peu montrées dans les maisons d’Opera : Moïse et Pharaon de Rossini, Katia Kabanova de Leo Janacek, et comme un écho à A quiet place à Garnier, l’opéra de Lyon met à l’affiche Candide du même Bernstein.
Quant aux nouvelles productions hors les murs, une autre rareté L’Arche de Noé de Benjamin Britten, au Théâtre d ela Croix Rousse, et dans le cadre du Festival « Franchir les portes », une création, Bluthaus, sur une musique de Monterverdi, au Théâtre National Populaire de Villeurbanne.
Il convient également de mentionner une série de quatre concerts et de quatre récitals dont on ne connait pas encore les interprètes à l’exception de Nikolaï Lugansky.
En effet, seule la distribution de Tannhaüser est à ce jour connue (Simon O’Neill, Christophe Polh, Robert Lewis, Pete Thanapat, Elena Guseva, Irène Roberts, Giulia Scopelliti). Pour les autres productions, il faudra encore patienter.