240 000 € d’amende et six mois de prison pour évasion fiscale, c’était la sanction infligée à Montserrat Caballé à la fin de l’année 2014. La diva espagnole était poursuivie pour avoir dissimulé des gains au fisc espagnol via une fausse déclaration de résidence en Andorre. En 2010, les revenus de Montserrat Caballé s’étaient élevés à un peu plus de 2 millions d’euros dont près de 1,5 million imposable. La fausse déclaration avait permis d’éviter 508.000 euros d’impôts. En 2014, le soprano avait accepté le principe d’une transaction judiciaire, assortie de six mois de prison (mais dans ce type d’affaire et pour une première fraude, une peine de moins de 2 ans n’est pas exécutée). Le fisc se contentait de plus d’une imposition « normale » à hauteur de 50% au lieu des 65% habituellement exigés des fraudeurs, somme réglée depuis.
Rebondissement en mai dernier : la chanteuse ne s’était pas rendue à la convocation du juge, et sans donner aucune explication. Il faut dire que Montserrat a connu de nombreux problèmes de santé ces dernières années, avec un accident vasculaire cérébral en 2012 et une commotion cérébrale en 2013. Au passage on apprenait que son avocat l’avait abandonnée.
Finalement, c’est en téléconférence que le jugement aura été prononcé le mois dernier, Montserrat Caballé répondant au juge depuis son domicile lors d’une audience à huis-clos. Au final, la chanteuse devra payer une amende de 254 000 €, auxquels s’ajoutent 78 000 € d’intérêts pour le retard de paiement. La peine de prison n’étant pas exécutée, Caballé ne se produira donc pas une dernière fois à guichets fermés !