Unanimement salué par la critique, acclamé à chaque représentation par le public, Michael Spyres confirme actuellement avec le rôle de Rodolphe dans La Nonne sanglante à l’Opéra Comique qu’il est un des meilleurs interprètes du répertoire romantique français. A quand Raoul des Huguenots (qu’il a déjà chanté en 2009 au festival Bard Summerscape) ou Éléazar dans La Juive, pour rester dans le grand opéra français, genre dont La Nonne sanglante amorce le déclin ? En attendant, il est d’ores et déjà prévu que le ténor américain revienne à l’Opéra Comique, au printemps 2019 en Chapelou dans Le Postillon de Lonjumeau, rôle au contre-ré impératif puisque cette note, dans le livret, décide de l’engagement du jeune postillon par le directeur de l’Opéra de Paris, le marquis de Corcy. L’œuvre, créée à l’Opéra Comique, salle de la Bourse, en 1836, n’a plus été représentée in loco depuis la fin du 19e siècle. N’était sa ronde « Mes amis, écoutez l’histoire », enfourchée par tout ténor à l’aigu brillant, elle serait totalement oubliée. C’est dire si elle constituera une découverte. Souhaitons-la aussi heureuse que celle de La Nonne sanglante, diffusée ce soir, mardi 12 juin, à 20h, sur culturebox, à l’attention de ceux qui n’auraient pas eu la chance d’assister à une des représentations salle Favart ou qui, comme nous, souhaiteraient la revoir.