Micaela Carosi (Maddalena di Coigny)
et Marcelo Alvarez (Andrea Chénier)
Pari gagné pour Marcelo Alvarez qui vient de mettre l’Opéra Bastille aux pieds de son premier Andrea Chénier, les spectateurs n’hésitant pas à interrompre le spectacle pour applaudir chacun de ses airs (de même qu’une ovation salue le « Nemico della patria » de Sergei Murzaev et le « La mamma morta » de Micaela Carosi) . C’est le timbre – le plus beau du monde – et la demi-teinte qui font le prix de son poète plus que l’éclat. Un improvviso de haute volée et surtout un duo final qui flirte avec les étoiles font vite oublier quelques effets moins raffinés et une mise en scène maladroite qu’un nostalgique de l’ère Mortier, assassine d’un « ridicule ! » au premier tomber de rideau. Christophe Rizoud