Rien ne va plus décidément en Italie, Venise excepté (voir brève du 5 novembre dernier). Après l’Opéra de Rome (voir brève du 3 octobre dernier), c’est au tour du Maggio Musicale Fiorentino d’engager une procédure de licenciement collectif à l’encontre d’une cinquantaine de ses salariés. Seule différence entre les deux institutions lyriques : cette procédure ne concerne que le personnel administratif et technique ; le personnel artistique n’est pas affecté.
Les syndicats pointent du doigt une mauvaise gestion. Comment ne pas leur donner raison lorsqu’en sus, ils condamnent l’indifférence coupable et la politique régressive du gouvernement italien en matière d’affaires culturelles.
Ne croyons pas pour autant que nous, Français, soyons à l’abri de tout danger. Un communiqué de l’AFP hier alertait sur le vieillissement du public des concerts classiques – moyenne d’âge 61 ans aujourd’hui contre 36 en 1981 – et sur la nécessité de bouleverser les rituels si l’on veut sauver le genre. A quand des états généraux de la musique classique en France pour prévenir la crise ?