C’est une vieille tradition théâtrale que de laisser une lumière allumée sur scène entre deux représentations, alors que la salle est plongée dans l’obscurité ; appelée « servante » en français, « Ghost light » en anglais, cette lampe permet autant aux techniciens de se repérer dans le noir que d’apaiser les fantômes qui rôderaient dans les coulisses…
Fidèle à cette tradition, l’Opéra de Sydney n’a pas éteint toutes ses lumières en cette période de confinement, mais a laissé une ampoule briller sur scène – une LED bien entendu : « Nous voulions être une lueur d’espoir pour toute la communauté artistique australienne » explique Ange Sullivan, chef du service éclairage. Un geste symbolique, en soutien à tous les artistes en cette période de crise, et qui exprime l’espoir du théâtre de rouvrir bientôt ses portes.
Ce qui n’empêche pas Ange Sullivan de penser aux fantômes qui hantent les lieux : « S’ils veulent jouer dans le théâtre il n’y a pas de problème – mais laissons une lumière pour qu’ils ne se cognent pas dans les décors ».