Forum Opéra

Le Roi d’Ys, à manipuler sans précautions

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Brève
26 mars 2013
Le Roi d’Ys, à manipuler sans précautions

Infos sur l’œuvre

Détails

 

Lundi 25 mars, malgré un préavis de grève lié au désaccord opposant les choristes et les musiciens de l’Opéra de Montpellier au directeur Jean-Paul Scarpitta, le concert organisé au profit de l’association Coline Opéra a bien eu lieu à Paris après avoir été donné le 23 à Montpellier (voir compte rendu), ce qui a permis de réentendre enfin Le Roi d’Ys d’Edouard Lalo dans l’institution pour laquelle il avait été conçu (la création en 1888 eut lieu au Châtelet, la Salle Favart ayant brûlé l’année précédente). Hélas, peut-être parce que l’œuvre a peu à peu quitté le répertoire, Patrick Davin semble avoir eu peur de la brutaliser et toute la première partie du concert a été marquée par une certaine timidité, par une modération excessive, alors que les audaces rythmiques de la partition ne demandent qu’à être soulignées, en particulier dans les chœurs. Après l’entracte, la scène du mariage s’avère beaucoup plus réussie, et la tension se maintiendra jusqu’à la fin du concert. Vocalement, un très beau plateau était réuni, presque exclusivement francophone. Dans un rôle dont on s’aperçoit qu’il consiste en grande partie à répéter inlassablement des « Mylio ! » enamourés, la soprano américaine Julianna Di Giacomo chante fort bien, mais ne laisse pratiquement filtrer aucune émotion. La basse géorgienne Nika Guliashvili est un saint Corentin impressionnant, dont la vigueur fait oublier un français perfectible. Franck Ferrari est parfaitement à sa place en Karnak, et l’on aimerait que Lalo lui ait donné plus à chanter. Bien qu’annoncé victime d’un refroidissement, Sébastien Guèze offre une belle prestation en Mylio et livre même un glorieux contre-ut final. Quant à Sophie Koch, sa Margared tendance Charlotte surprend d’abord, à cent lieues des torches incendiaires qu’étaient Rita Gorr ou Jane Rhodes ; pour elle aussi, la deuxième partie du concert est le moment où s’affirme plus franchement un personnage abordé à Toulouse en 2007. Merci encore à tous ces artistes d’avoir mis leur art au service d’une double bonne cause, celle de l’enfance en détresse et de l’opéra français.

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Radio Classique décerne ses trophées 2023

Brève

Pas de salaire au Mai musical florentin

Brève

Le concours La Maestra ouvre ses inscriptions

Brève

Coupes au Royaume-Uni : dissolution des BBC Singers

Brève