Séance de dédicaces à l’issue du récital de Joseph Calleja au Théâtre des Champs-Elysées
Invité sur les plus grandes scènes du monde entier, présenté parfois, non sans raisons, comme le nouveau Pavarotti, Joseph Calleja partait hier, 18 janvier, à la conquête du public parisien qui, en 15 ans de carrière, a eu peu d’occasions de l’applaudir (un récital avec Patrizia Ciofi en 2007, un autre avec Ludovic Tézier en 2011, les deux dans les cadre de la saison des Grandes Voix et ce doit être à peu près tout). Pour ce premier rendez-vous d’importance, le ténor avait choisi d’interpréter des airs d’opéras plutôt que les chansons de Mario Lanza qui constituent l’essentiel de son nouvel album Be My Love (voir l’interview qu’il nous a accordé le 16 janvier). Grand bien lui en a pris. « Pourquoi me réveiller », « Mamma, quell vino è generoso » et surtout « E lucevan le stelle » ont transporté la salle qui, à l’issue du concert, s’est levée comme un seul homme pour ovationner le chanteur. Sympathique, un peu gauche, Joseph Calleja s’est exprimé en français pour remercier le public d’être venu nombreux avant de lui offrir quatre bis, enchainé d’un coup d’un seul comme s’il était pressé d’en finir là où d’autres, plus rusés, auraient fait durer le plaisir pour décupler la pression : « Nessun dorma », « A vuchella », « Be my love » et ce « e lucevan le stelle » dont le maltais est sans doute le meilleur interprète aujourd’hui. Compte-rendu détaillé de la soirée à suivre [Christophe Rizoud]