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Jérémie Rhorer : « James Gray veut servir Mozart et non s’en servir »

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Brève
25 novembre 2019
Jérémie Rhorer : « James Gray veut servir Mozart et non s’en servir »

Infos sur l’œuvre

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A partir du 26 novembre, le Théâtre des Champs-Elysées présentera la première mise en scène d’opéra réalisée par James Gray. Connu pour des films comme The Immigrant (2013, avec Marion Cotillard) ou The Lost City of Z (2016), le cinéaste américain a accepté de délaisser la caméra pour monter Les Noces de Figaro à la demande de Michel Franck et du chef Jérémie Rhorer. Celui-ci nous a confié les raisons de ce choix. « Son nom a surgi au cours d’une conversation, parce qu’il m’est devenu difficile de travailler avec des metteurs en scène qui plaquent leurs concepts réducteurs sur des œuvres dotées d’une dramaturgie bien assez forte et complexe. Malgré la consécration dont James Gray jouit dans son métier, la ‘virginité’ qu’implique son statut de débutant à l’opéra lui inspire une modestie, un respect que j’apprécie. Si je lui ai proposé Les Noces de Figaro, c’est parce que j’admire son travail cinématographique sur tout ce qui relève des relations intimes, comme dans Two Lovers, par exemple. Et j’ai su que nous pourrions nous entendre dès qu’il m’a parlé de son amour pour Puccini, que je partage entièrement. Sur le plan visuel, certains estimeront peut-être que la mise en scène de James Gray est très traditionnelle : elle ne transpose pas l’action, mais la vérité des sentiments me semble d’autant mieux ressortir que l’intrigue se déroule dans un cadre qui n’est pas proche de nous. Il me paraît indispensable d’offrir au spectateur un plaisir esthétique qui aille dans le sens de la musique. Et sans passer en revue tous les membres de la distribution, je pense que les mélomanes auront au moins deux vraies surprises, avec la Suzanne d’Anna Aglatova, qui fait une belle carrière en Russie mais que personne ne connaît encore ici, et la Barberine de Florie Valiquette, un rôle bref mais où Mozart a mis tellement de lui-même ».

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Jérémie Rhorer © Chris Christodoulou

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