Pourquoi Gilbert et Sullivan ont-ils tant de mal à conquérir le public français ? Leurs opérettes, toujours jouées dans le monde anglo-saxon, du Canada à l’Australie, sont moins appréciées en Europe Continentale, exception faite des allemands et des autrichiens. Mises à part quelques rares représentations (essentiellement du Mikado), la France connaît peu ces continuateurs d’Offenbach. Protectionnisme ? Méconnaissance de la langue ? Toujours est-il que, toutes affaires cessantes, il faut courir au musée d’Orsay assister aux dernières représentations de l’opérette Patience (il reste des places). Aucun choix ne pouvait être plus judicieux pour accompagner l’exposition du musée d’Orsay « Une ballade d’amour et de mort », dans le cadre du cycle de musique anglaise présenté à cette occasion. Les jeunes chanteurs et musiciens du Royal College of Music de Londres, prestigieuse école fondée en 1882 d’où sont sortis entre autres Joan Sutherland, Thomas Allen, Gerald Finley ou Rosemary Joshua, s’en donnent à cœur joie et communiquent aux spectateurs leur irrésistible plaisir d’interpréter ce petit bijou d’humour et de dérision, joliment mis en scène [JMH].
Auditorium du musée d’Orsay, jeudi 5 et samedi 7 mai à 20 h, dimanche 8 mai à 15 h (surtitrage en français)