Derain honoré par Aix-en-Provence

C’était quelques années après la Deuxième Guerre mondiale, le festival d’Aix révélait Mozart aux Français, et Gabriel Dussurget avait su s’assurer la collaboration de quelques très grands artistes pour l’aspect visuel de ses spectacles. Il y eut d’abord Cassandre pour Don Giovanni, puis Balthus pour Così fan tutte, et il y eut aussi André Derain. Aix-en-Provence rend hommage cette année au peintre qui conçut les décors et costumes de deux productions : L’Enlèvement au sérail en 1951 (repris jusqu’en 1967) et Le Barbier de Séville en 1953 (repris jusqu’en 1969). Jusqu’au 30 août, l’Archevêché-Musée des Tapisseries accueille une exposition intitulée « André Derain, de l’atelier à la scène » : on peut y voir des peintures, des sculptures, mais aussi et surtout des dessins préparatoires et d’authentiques costumes et éléments de décor (un paravent et un faux clavecin pour Le Barbier, la brouette de Pedrillo pour L’Enlèvement). A admirer en attendant l’ouverture attendue d’une « Maison du festival et de l’opéra » censée accueillir le fonds détenu par la ville d’Aix.