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Comment l’Opéra de Paris peut arrondir ses fins de mois

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Brève
4 décembre 2012
Comment l’Opéra de Paris peut arrondir ses fins de mois

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Avec un taux de remplissage proche des 100%, la crise économique et un budget culture en baisse, l’Opéra de Paris ne peut compter ni sur la billetterie, ni sur le mécénat, ni sur un coup de main de l’Etat pour augmenter ses recettes. Son directeur général, Christophe Tardieu, explique ce matin dans Les Echos comment la première institution française a l’intention de remplir ses caisses : « Notre marque a une vraie valeur : on a choisi le cabinet Blue, filiale d’Europacorp [le groupe de Luc Besson, NDLR] spécialisée dans le branding, pour la valoriser, définir les produits, les univers sur lesquels on peut la décliner ». Ces produits sont mis en vente à Garnier comme à Bastille dans des boutiques qui, depuis peu, ont la bonne idée de rester ouvertes pendant et après chaque représentation. Aux deux autres sources de revenus citées par Christophe Tardieu (ingénierie culturelle et production), on suggère d’ajouter l’optimisation de l’exploitation des lieux de convivialité. Certes le montant des concessions atteint déjà 4 millions d’euros par an mais il nous semble que les services proposés pourraient rapporter encore davantage. Depuis son ouverture en fanfare il y a deux ans, le restaurant dans l’enceinte du palais Garnier, a fait pschitt : nourritures algides et décor inerte. Pourquoi ne pas transformer ce vaste réfrigérateur en un salon de thé – au sens propre du terme -, bar, espace lounge, confortable, accueillant, nourrissant et lucratif, véritable lieu de quiétude et de repos dans un quartier qui en compte peu ? Et comment peut-on à l’entracte proposer un service de restauration rapide aussi indigent et indigeste à un tarif aussi prohibitif, quand les rois de la finger food (Cojean pour n’en citer qu’un) nous ont désormais prouvé que l’on pouvait bien manger sur le pouce ? Bars congestionnés par manque de personnel, sandwichs en rupture de stock contraignent le public, pourtant captif, à apporter son propre panier-repas ou, pire, à jeuner en attendant la fin du spectacle. Autant d’occasions perdues de mettre un peu de beurre dans les épinards et d’ajouter au plaisir de l’opéra celui des papilles dans un pays réputé pour sa gastronomie. [

Christophe Rizoud]

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