Forum Opéra

Carmina Lugdunensis

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Brève
17 mars 2014
Carmina Lugdunensis

Infos sur l’œuvre

Détails

 

À l’Auditorium de Lyon, vendredi dernier 14 mars, Yutaka Sado dirigeait avec une précision d’orfèvre l’Orchestre National de Lyon et les 250 choristes coordonnés par le chef de chœur Nicole Corti pour des Carmina Burana de Carl Orff d’une clarté exceptionnelle. Transparence des timbres, équilibre des voix, contrastes saisissants, poésie et parodie, tout concourait à créer par la seule grâce du souffle et du son ces « images magiques » expressément requises par le compositeur dans le sous-titre de l’œuvre. D’emblée, le choc, conforme à l’intention du texte chantant la versatilité de la Fortune, mais aussi la douceur du printemps et des amours, nuances perceptibles grâce à la qualité des percussions, la virtuosité des cordes, le lyrisme de la flûte, la justesse des cuivres. Instrumentistes et choristes sont apparus soudés dans un ensemble impressionnant.

Le baryton norvégien Audun Iversen, dont la voix semble d’abord s’éveiller lentement dans son premier air, « Omnia Sol temperat », est capable justement d’exprimer la vaillance et la fragilité : la qualité de la projection s’allie à un sens du verbe, la voix est souple et charpentée à la fois. Apportant une note d’humour burlesque dans le cadre imposant du majestueux ensemble vocal et orchestral, l’excellent ténor irlandais Robin Tritschler compose un cygne d’un grand raffinement vocal (« Olim lacus colueram »), contrastant avec son entrée claudicante en scène, s’offrant même le luxe de s’affaler sur un musicien avant de commencer son air. La troisième soliste, la bien nommée Rosa Feola, met sa voix d’une grande pureté au service des pages les plus lyriques de la partition, suscitant une émotion qui atteint à un sommet dans le superbe « Dulcissime ».

Comme la vie gouvernée par la Fortune changeante, tout semble passer trop vite, mais les images sonores se gravent, vives et incisives, dans la mémoire auditive du public qui applaudit longuement les artistes. [Fabrice Malkani]

Carl Orff, Carmina Burana. Auditorium de Lyon, vendredi 14 mars, 20h00

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

This be her Verse, par Golda Schultz et Jonathan Ware

La parole aux femmes
CDSWAG

Le Bourgeois Gentilhomme

Un gentilhomme en fête
CDSWAG

Debussy La Damoiselle élue

Lignes claires
CDSWAG

Les dernières interviews

Stanislas de Barbeyrac : « Il y aura peut-être un jour Tristan, si je suis sage »

Interview

Questionnaire de Proust – Sophie Koch : « Christian Thielemann compte beaucoup pour moi »

Interview

Sophie Koch : « Aborder Isolde, c’est être devant l’Everest »

Interview

Les derniers dossiers

Questionnaire de Proust

Dossier

Les grands entretiens de Charles Sigel

Dossier

Philippe Boesmans (1936 – 2022)

Dossier

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Radio Classique décerne ses trophées 2023

Brève

Pas de salaire au Mai musical florentin

Brève

Le concours La Maestra ouvre ses inscriptions

Brève

Coupes au Royaume-Uni : dissolution des BBC Singers

Brève