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Chanter un rôle d’impératrice sur la scène de l’Opéra de Vienne n’est pas donné à tout le monde. Être sacrée Kammersängerin le même soir relève donc de l’exceptionnel. C’est à la soprano finlandaise Camilla Nylund qu’est revenue cette très haute distinction (peut-être la plus prestigieuse du monde lyrique germanique).
La chanteuse incarne depuis le 25 mai dernier l’Impératrice dans La Femme sans ombre de Richard Strauss, dans une production à la distribution étourdissante : Nina Stemme, Evelyn Herlitzius, Stephen Gould ou Christian Thielemann (nous en chantions déjà les louanges il y a deux semaines).
Spécialiste des grands rôles dramatiques (Sieglinde, Arabella, Ariadne, Marschallin), c’est en Salome que Camilla Nylund fit ses débuts à l’Opéra de Vienne. Nous étions alors en 2005. Depuis ce jour, elle a interprété quinze rôles différents lors de 90 représentations dans cette institution. Lors de la remise du prix, la principale intéressée a déclaré se sentir « à la maison à chaque fois [qu’elle] revient à l’Opéra de Vienne », ajoutant que de nombreuses personnes travaillant sur la scène comme dans l’administration sont devenues de véritables amis.
Le public parisien pourra la retrouver dans le rôle-titre de Salome en février 2020 avec l’Orchestre philharmonique de Radio-France.