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Le samedi 15 juin à 21h30, les heureux Marseillais auraient dû assister à la diffusion gratuite d’un péplum sur écran géant. Non pas la Cléopâtre de Mankiewicz, avec Liz Taylor et Richard Burton, mais l’ultime opéra (posthume) de Massenet, la Cléopâtre écrite initialement pour la contralto Lucy Arbell et finalement créée par la soprano Maria Kouznetsova le 23 février 1914 à Monte-Carlo. Après une première résurrection en 1990 dans le cadre de la Biennale de Saint-Etienne, Cléopâtre a été brillamment redonnée en version de concert à Salzbourg au printemps 2012 (mieux vaut oublier la version donnée par Montserrat Caballé en 2004) et connaît enfin les honneurs d’une grande scène française pour quatre représentations à l’Opéra de Marseille, du 15 au 23 juin prochain. Autour de Béatrice Uria-Monzon dans le rôle-titre, on pourra entendre Jean-François Lapointe et Luca Lombardo, dirigés par Lawrence Foster, dans une mise en scène de Charles Roubaud. Hélas, l’opération de projection sur écran en plein air ayant été annulée, le très grand public ne pourra pas avoir accès à cette rareté. Le spectacle sera-t-il du moins filmé, comme l’avait été Le Cid avec Roberto Alagna, et déjà Béatrice Uria-Monzon ? Il faut l’espérer.
