Plusieurs organes de presse autrichiens font état des réactions aux décisions annoncées vendredi dernier par le Gouvernement fédéral autrichien visant à permettre, de manière très encadrée, une reprise de l’activité dans les théâtres et maisons d’opéra. Que l’on ne se réjouisse pas trop vite : à ce stade, seules sont concernées les répétitions, et non les représentations. Les répétitions sont ainsi de nouveau possibles à partir du 18 mai en format individuel, et du 1er juin en format collectif. Et encore : cette timide reprise d’activité n’interviendra pas à n’importe quel prix. Les artistes seront ainsi tenus d’observer des mesures barrières strictes, telles que le port du masque ou le respect d’une distance de sécurité d’au moins un mètre. Le nombre de participants sera en outre contingenté, sur la base d’une surface de 20m² par artiste.
Comme on peut l’imaginer, les réactions à ces annonces sont… contrastées. Chez certains (notamment dans le monde lyrique), le soulagement de pouvoir de nouveau travailler l’emporte sur le caractère contraignant des mesures barrières. D’autres directeurs et metteurs en scène, à l’inverse, s’insurgent avec véhémence contre ce qu’ils considèrent comme des freins incompatibles avec la liberté créatrice des artistes. Vaut-il mieux un duo d’amour avec masques et à un mètre de distance que pas de duo d’amour du tout ? Cruel dilemne…
Rien n’a été annoncé, en revanche, sur la tenue des festivals d’été de Salzbourg et Bregenz, ce qui suscite une incompréhension croissante chez les artistes comme chez les détenteurs de billets pour ces deux événements phare de la vie culturelle autrichienne et européenne.