Depuis près d’une décennie, le metteur en scène, scénographe, costumier et éclairagiste Stefano Poda se fait remarquer dans son Italie natale par des productions d’opéra qui laissent rarement indifférent, et qui se reconnaissent à quelques caractéristiques immuables quelle que soit l’œuvre abordée : en général, des figurants plus ou moins dévêtus qui évoluent avec une lenteur hiératique à traver des décors monumentaux et blancs. L’attention internationale fut d’abord attirée par la publication en DVD de la Thaïs montée à Turin en 2008, avec ses moulages géants d’oreilles, de seins ou de fesses devant lesquels chantait l’héroïne de Massenet. Depuis, Stefano Poda est invité en Allemagne, en Argentine ou en Autriche. Très vite, nos voisins francophones l’invitèrent, Liège l’accueillant dès 2009 pour un Falstaff, tandis que son Faust et son Ariodante ont fait grand bruit à Lausanne au printemps dernier. Voici que Stefano Poda s’apprête à faire ses débuts en France, à partir du 21 octobre, avec un Elisir d’amore pour l’Opéra du Rhin, où le décor et les costumes sont envahis par la végétation : automobile et murs couverts de gazon, robes en fleurs… (plus de renseignements sur le site de l’OnR).