Le succès de La nouvelle Star donne des idées à l’Opéra de Montréal dont la démocratisation de l’art lyrique semble une marotte. On se souvient de Macbeth descendu dans le métro pour séduire les montréalais1. Cette fois, il s’agit d’utiliser la téléréalité pour instruire et peut-être convertir le plus grand nombre. A l’occasion des 30 ans de l’Opéra de Montréal dont il est le directeur des communications et du marketing, Pierre Vachon a imaginé Apéro à l’opéra, une série télé où six chanteurs lyriques amateurs, choisis après audition de cent soixante huit candidats, ont suivi un stage intensif de six semaines avec les meilleurs professeurs de Montréal dont la soprano Karina Gauvin. Parmi les répliques cultes qu’engendre inévitablement ce genre d’émission, on retient celle lancée par le ténor Marc Hervieux à l’un de ses élèves : « C’est la phrase cochonne de l’air ! Il faut qu’on le sente ! ». Tout ça pour quoi ? Pour chanter Tosca à la Salle Wilfrid-Pelletier. A suivre chaque mardi sur ARTV du 26 janvier au 9 mars à 19h. Puccini, c’est quand même mieux qu’Isabelle Boulay, non ? Christophe Rizoud