Ouf ! Anna Netrebko a pu chanter la 3e représentation, en version de concert, d’Adriana Lecouvreur à Salzbourg samedi dernier (voir brève du 1er août). Ses débuts à Bayreuth – en Elsa dans Lohengrin les 14 et 18 août – en sont le prix. Fatiguée, la soprano se voit contrainte d’annuler ses engagements sur la Colline sacrée, attendus avec d’autant plus d’impatience qu’ils ont été plusieurs fois reportés. D’après le communiqué en ligne sur le site du Festpiele, sa voix n’est pas en danger mais les médecins lui ont conseillé trois semaines de repos pour se rétablir totalement. Elle sera remplacée par Annette Dasch.
Avant de quitter Salzbourg, Anna Netrebko avait annoncé sur les réseaux sociaux y revenir l’an prochain chanter Tosca, un rôle ajouté à son répertoire à New-York en 2018. Alors présent dans la salle, notre confrère Yannick Boussaert s’enthousiasmait : « La prise de rôle de la soprano russe est tout simplement phénoménale, déjà par l’amplitude d’une voix torrentielle, belle et homogène, prenant racine dans des graves charnus et colorés, puis s’envolant vers des aigus triomphants, notamment les ut du deuxième acte qu’elle assène avec une facilité déconcertante. ». S’il ne s’agit pas d’une première, Tosca sera particulièrement présente dans l’agenda d’Anna Netrebko en 2019-20, à New York dans la reprise de la mise en scène de David McVicar du 26 mars au 11 avril, à Londres aux côtés du Scarpia sauvage de Bryn Terfel début juillet et, auparavant en ouverture de saison à Milan dans une nouvelle production signée Davide Livermore, pour laquelle – suspense insoutenable – le nom de l’interprète de Cavaradossi n’est toujours pas communiqué.