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Anna Netrebko, éblouissante Tatiana au Met

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Brève
7 octobre 2013
Anna Netrebko, éblouissante Tatiana au Met

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Pour la troisième année consécutive, après Anna Bolena en 2011 et L’Elisir d’amore en 2012, Anna Netrebko ouvre la saison du Metropolitan Opera, cette fois dans une nouvelle production d’Eugène Onéguine, retransmise dans les cinémas samedi dernier, le 5 octobre. Disons-le d’emblée, sa Tatiana miraculeuse se hisse au niveau des plus grandes titulaires du rôle. Vocalement, la cantatrice d’origine russe est actuellement à l’apogée de ses moyens. Le timbre, somptueux, est homogène sur toute la tessiture, l’aigu rayonnant est remarquablement projeté, et le grave, désormais émis avec aisance, s’est considérablement développé. De plus, la soprano dispose d’une large palette de nuances qui lui permet de varier à l’infini son interprétation. Scéniquement, l’actrice est tout aussi captivante, la jeune fille un peu gauche et exaltée du premier acte – à cet égard, la scène de la lettre est quasiment anthologique- se métamorphose au trois en femme du monde élégante, d’une classe irrésistible. A ses côté, Mariusz Kwiecien, grand habitué du rôle, campe un Onéguine moins arrogant et cynique qu’à l’accoutumée. Il dira au cours de son interview que c’est Deborah Warner qui le lui a suggéré. De fait, son personnage inspire ici davantage la compassion que le mépris et le timbre caressant du baryton polonais fait le reste. Son duo final avec Tatiana se hisse à un degré d’intensité et d’émotion rarement atteint. On oubliera aisément un Prince Gremin un peu fade et un Monsieur Triquet ridicule, pour saluer la performance de Piotr Beczala, magnifique Lenski, dont le « Kuda kuda » est particulièrement poignant. Au pupitre Valery Gergiev livre une lecture fouillée de la partition dans des tempi plutôt retenus. Enfin, que dire de la production on ne peut plus conventionnelle de Deborah Warner si ce n’est qu’elle paraît bien plus datée que celle de Carsen à laquelle elle succède. Elle comporte toutefois une seule bonne idée, le duo final, en extérieur, de nuit, sous la neige. On l’aura compris, la magie de ce spectacle repose essentiellement sur les trois protagonistes principaux, au sommet de leur art. [Christian Peter]

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